Escape Book Koh-Lanta : A la recherche de l’anneau d’or

Escape Book Koh-Lanta : A la recherche de l’anneau d’or


 Comme vous vous en doutez, le livre s’inspire de la célèbre émission de téléréalité où un groupe d’aventuriers s’affrontent à travers diverses épreuves dans un lieu éloigné de toute civilisation. Je ne connais pas très bien Koh-Lanta mais il semble que les codes de l’émissions sont bien respectés dans le livre-jeu. Celui-ci est calqué sur le concept du livre dont tu es le héros avec plusieurs énigmes à résoudre.

Le jeune lecteur est convié sur une archipel déserte au large du Panama, avec 19 autres participants. Chacun possède un inventaire, c’est-à-dire un sac à dos contenant une tenue de rechange et des lunettes de soleil. Les candidats peuvent glaner d’autres objets au cours de la partie et les ajouter à leur inventaire. Certains sont des outils indispensables à la résolution de futures énigmes. Notre aventurier en herbe est incorporé d’office dans l’équipe des jaunes, sachant qu’il n’y a que deux équipes (l’autre étant composée des Rouges).  Mais avant cela, il doit réussir une première épreuve s’il veut se rendre directement en finale, c’est-à-dire accéder à l’île au trésor. Celle-ci consiste à dégotter une pointe de flèche dans un périmètre délimité à l’avance.


Escape Book Koh-Lanta : A la recherche de l’anneau d’or. Chap 1-2-3


Il y a, par ailleurs, plusieurs types d’épreuves : les épreuves de recherche (10 balises cachées dans l’île au trésor), les épreuves de confort (pour obtenir de la nourriture ou du matériel) et le vote du conseil (élimination d’un candidat à chaque réunion). Les balises offrent une immunité, c’est-à-dire que son bénéficiaire ne peut pas être exclu lors du vote de ses adversaires. Celui qui la possède peut aussi la transmettre à un autre candidat s’il ne souhaite pas l’utiliser pour lui-même. En effet, la solidarité peut s’avérer un facteur essentiel à la victoire individuelle. Participer aux différentes tâches communes, aider un co-équipier lors d’une épreuve… sont autant d’actions qui peuvent être récompensées (soit dans le jeu lui-même avec la réussite d’une épreuve, soit par un vote favorable des autres candidats lors des réunions du conseil). 

Comme nous ne sommes pas dans la vraie vie, vous imaginez bien que la compétition n’est pas réellement physique. En réalité, l’aventurier amateur doit résoudre des énigmes consistant à déchiffrer des codes, répondre à des devinettes, reconstituer des puzzles, trouver des erreurs glissées dans des parchemins, résoudre des sudokus, etc. Parfois, il se contente de choisir entre deux actions ou options proposées. Evidemment, le parcours est semé d’embûches et les jeunes lecteurs sont souvent renvoyés au chapitre onze, synonyme d’élimination. 


Escape Book Koh-Lanta : A la recherche de l’anneau d’or.96-97-98


L’ouvrage comporte plusieurs annexes qui sont utilisées au cours de la partie. Il y a d’abord un tableau des combinaisons et une liste d’inventaire. Le premier document permet de choisir l’élément de l’inventaire que l’on veut/peut utiliser pour se sortir d’une situation visiblement compromise. Les candidats disposent également d’un plan de l’archipel avec ses différentes connections, c’est-à-dire les chemins qui peuvent être débloqués pour se rendre d’un lieu à un autre (donc d’un chapitre à l’autre). Enfin, les jeunes lecteurs disposent d’un livret de solutions. Celui-ci leur offre deux possibilités. Soit de regarder un indice qui les aide résoudre l’énigme, soit de consulter la solution finale.

Cet Escape Book Koh-Lanta permet de passer un moment de lecture agréable avec l’illusion de l’aventure. Les énigmes sont plutôt sympas. Je pense qu’on peut les réutiliser dans un autre contexte. Par exemple, pour un jeu de piste lors d’un anniversaire sur le thème de Koh Lanta. Cela fait partie des thèmes fétiches, plébiscité par les enfants, à l’instar de ceux inspirés d’une autre émission célèbre… je pense bien-sûr à Fort Boyard. Dragon d’or édite d’ailleurs des livres et des jeux sur les deux thèmes. En ce qui concerne, la série Koh-Lanta, il y a deux autres tomes : L’Île aux colliers et L’Archipel de tous les dangers. A cela s’ajoute un jeu de cartes, Le défi des aventuriers, et une escape box, L’île des aventuriers. Chez Educa, on trouve également un jeu de société appelé Le flambeau impérial.

📌Escape Book Koh-Lanta : A la recherche de l’anneau d’or. Dragon d’or, 96 p. (2021)


La famille Oukilé fait le tour du monde. Béatrice Veillon

 La famille Oukilé fait le tour du monde. Béatrice Veillon


📝Les Oukilé sont décidément de grands voyageurs. Après avoir sillonné la France et l’Europe, notre famille de baroudeurs a décidé de faire le tour du monde ! Cette année, leur petit chien, Opié, reste à la maison avec papie et mamie. Flore et Nestor, les enfants, ne l’oublient pour autant et lui envoient des cartes postales à chaque escale, ainsi que des photos souvenirs.  

La première destination des Oukilé est Moscou. Ils ont de la chance car c’est justement la fête sur la Place rouge. Le cirque Michka va faire un spectacle. Pour les petits lecteurs, la tâche est compliquée. Il faut retrouver chaque membre de la famille dans la foule. Voici quelques indices pour les débusquer : Nestor s’est fait un nouveau copain, Flore fait des glissades dans la neige et Madame Oukilé papote avec une babouchka tandis que son mari est parti s’acheter une chapka sur un stand près du camion des forains. Les avez-vous repérés ? Tant mieux car c’est l’heure de partir.


La famille Oukilé fait le tour du monde. Béatrice Veillon. P40


La prochaine étape est Québec. Il ne faut pas traîner car les Oukilés ont prévu de visiter onze pays ! Après avoir exploré les capitales de la Russie et du Québec, ils se rendront à Marrakech, Amsterdam, Tokyo, Rio de Janeiro, Venise, etc. Autant de destinations et d’aventures à raconter au retour pour nos aventuriers. D’ailleurs, Flore et Nestor réalisent un livre de voyage à l’attention de leurs grands-parents. Ils y conservent précieusement leurs photos, billets d’entrée pour les attractions ou les musées, cartes d’embarquement, tickets de bus ou de métro, et plein d’autres petits souvenirs de leur voyage.

Le tour du monde de la famille Oukilé permet aux tout-petits d’aborder la géographie et la culture des autres pays de manières amusantes.  Cette collection de livres-jeux s’adresse en effet aux enfants à partir de 3 ans. Comme il s’agit d’un Cherche et trouve, il n’y a pratiquement pas de texte. Les dessins sont attrayants, toujours très joyeux et colorés. La série des Oukilé compte une dizaine de titres, sans compter les cahiers d’activités et les autres produits dérivés. Il existe en effet un jeu de société à mi-chemin entre le 7 familles et le jeu d’observation.


La famille Oukilé fait le tour du monde. Béatrice Veillon. P14


Béatrice Veillon la dessinatrice des Oukilé, est également l’illustratrices de documentaires historiques en bande dessinée dans la collection Images Doc chez Bayard. Elle travaille aussi pour les éditions Flammarion et a illustré plusieurs albums du Père Castor.

📝La série des Oukilé est l’une des collections de "Cherche et Trouve" les plus appréciés des enfants. Pour les lecteurs plus âgés (à partir de 7 ans), on peut également citer le célèbre Où est Charlie qui est plébiscité dans le monde entier. Les Cherche et Trouve ont beaucoup de succès auprès des jeunes lecteurs et sont maintenant déclinés sur toutes sortes de supports. Outre les jeux de société comme Lynx, il y a également des puzzles. Je pense en particulier à la collection Cherche et Trouve chez Janod (à partir de 3 ans), à la série des Puzzles observation chez Djeco (à partir de 6 ans) ou encore aux puzzles édités par Quelle histoire (à partir de 7 ans).

📌La famille Oukilé fait le tour du monde. Béatrice Veillon. Bayard, 50p. (2006)

Bangkok Déluge. Pitchaya Sudbanthad

Bangkok Déluge. Pitchaya Sudbanthad


 Les éditeurs de Pitchaya Sudbanthad ne sont pas très diserts sur sa biographie. L’Américain Penguin, étant plus bavard que le Français Rivages, j’ai finalement obtenu quelques informations via Internet. Pitchaya Sudbanthad a grandi entre la Thaïlande et l’Arabie Saoudite, il vit actuellement entre son pays natal et les Etats-Unis et a collaboré à plusieurs médias américains dont The Morning News. Il est également l’auteur de plusieurs essais et nouvelles mais Bangkok Déluge (Bangkok Wakes to Rain en version originale) est son premier roman. Pour moi, Bangkok Déluge est out aussi énigmatique que son auteur mais bien plus foisonnant que sa biographie officielle. 

Si j’osais une métaphore, je dirais que le roman m’a paru aussi insaisissable que de l’eau vive, riche de méandres et de ramifications se croisant ou se séparant pour finalement se rejoindre et ne former qu’un unique élément. Evidemment c’est une bonne excuse pour expliquer ma difficulté à résumer ce livre. Un livre ovni donc qui tend vers l’anticipation, voire la science-fiction. En dépit des nombreux personnages qui s’y croisent, le personnage principal reste la ville elle-même. Bangkok, ou Krungthep en Thaï (la ville des Anges), capitale de la Thaïlande (et du Siam avant elle) n’est donc pas qu’une toile de fond historique ou un décor surréaliste, c’est une cité grouillante de vie, parfois inquiétante mais que ses habitants, pour diverses raisons, ont du mal à quitter ou à abandonner. 

Parmi les protagonistes, il y a un médecin-missionnaire protestant, un musicien de jazz afro-américain, un photographe free-lance expatrié, une restauratrice installée au Japon, une ancienne étudiante-infirmière devenue gérante d’immeuble, un adolescent auto-confiné, une vieille femme issue de l’aristocratie ayant décidé de revendre la demeure ancestrale de son ex-mari, etc. Au fil des chapitres, nous partageons des tranches de vie qui se recoupent parfois pour mieux s’éloigner ensuite. A travers ces fragments de destins, nous traversons plusieurs décennies de l’histoire de la cité : une épidémie de choléra au 19ème siècle, la présence des troupes américaines pendant la guerre du Vietnam, la révolte estudiantine de 1973, les crises politiques, l’inondation record de 2011… jusqu’à la submersion totale de la ville dans un avenir imaginaire et sa reconstruction sur le site de « New-Krungthep ».

Un roman déroutant, presque un livre puzzle dont a parfois l’impression qu’il s’agit d’un recueil de nouvelles. La dernière partie arrive sans prévenir et nécessite d’ajuster sa lecture à un univers d’anticipation. Il faut relever aussi le style d’écriture. J’ignore si nous le devons entièrement à Pitchaya Sudbanthad, aussi je tire mon chapeau à son traducteur Bernard Turle qui nous transmet un texte dans une langue claire mais sublimée.

📌Bangkok Déluge. Pitchaya Sudbanthad. Rivages, 420 p. (2021)


Made in Gangnam. Won-kyu Ju

Made in Gangnam. Won-kyu Ju


 On a tendance à penser que la violence urbaine sévit essentiellement dans les quartiers défavorisés. Que dire de Gangnam (le préfixe « gang » dans le nom est un pur hasard puisque le mot entier signifie littéralement au « sud du fleuve »), ce quartier huppé de Séoul, dont le chanteur sud-coréen Psy parodie le style de vie dans sa fameuse chanson Gangnam Style ? Haut lieu touristique, Gangnam est connu pour ses restaurants, ses boutiques de luxe, sa vie nocturne, ses stars de k-pop, ses call-girls et ses trafics de drogue. Le diable se cache aussi sous l’image glamour de la notoriété et de la richesse… 

Won-kyu Ju, l’auteur de Made in Gangnam, n’est pas du genre à badiner et le lecteur est très vite plongé dans le vif du sujet. Dès les premières pages du roman, on comprend qu’on n’a pas affaire à des gens très sympathiques. Le premier à entrer en scène est Kim Min-kyu, avocat dans le cabinet Y, froid, calculateur, et obsédé par un tableau d’Edouard Manet (Le déjeuner sur l’herbe), sa seule source de fantasme. Le second est Jo Jae-Myeong, lieutenant de la brigade criminelle de Gangnam, flic corrompu et criblé de dettes qui se paient des Call-girl mineures pour lui porter chance au jeu. Viennent ensuite une série de personnages parmi lesquels le moins antipathique est un indicateur opportuniste. Leur point commun ? L’argent. Or, de l’argent, certains d’entre eux vont avoir l’occasion de s’en faire un bon paquet grâce à une affaire de meurtres très délicate. En effet, dix corps ont été abandonnés dans le penthouse d’un hôtel de luxe de Gangnam. Parmi les victimes, il y a des hommes d’affaires, des politiciens, des call-girls (dont la vie n’a guère de valeur selon les critères du lieu) et Monky, une star de k-pop. La présence incongrue du chanteur parmi les morts risque de compromettre toute l’opération de nettoyage. Car, si on ignore à ce stade qui est l’auteur du carnage, on sait qu’il est suffisamment riche pour se payer un planificateur. Ce planificateur c’est Kim Min-kyu, l’avocat. Le rôle de ce personnage consiste à étouffer l’affaire par tous les moyens. A Gangnam, les clubs selects nettoient toujours les bêtises de leurs riches clients… enfin, ils emploient des gens pour faire le ménage à leur place.

Si on en croit une note de l’éditeur, le roman de Won-kyu Ju s’inspirerait en partie de faits réels. Il est vrai qu’une certaine affaire de drogue impliquant un chanteur de K-pop à Gangnam a fait scandale dans la presse en 2019. J’ignore si c’est la seule mais j’imagine que non. Celle-ci en, tout cas, a fait l’objet d’une longue enquête de la BBC. 

Made in Gangnam se lit comme un polar. En effet, Jo Jae-Myeong a beau être un ripou, il n’en est pas moins flic. Sa curiosité et sa cupidité pourrait néanmoins lui coûter cher. Pour le reste, l’ambiance est très noire. Le lecteur chemine dans un univers totalement perverti par le sexe, le pouvoir et l’argent. C’est un monde ultra-violent, peuplé de très jeunes-femmes réduites à l’état d’esclaves sexuelles, de maquereaux apatrides et insaisissables, d’hommes de mains sans scrupules (et sans cervelle) et de millionnaires dont les vices sont au-dessus des lois. Ils sont les seuls gagnants dans ce monde dominé par l’argent, s’il en est.

Extrait :

Le grand cabinet d’avocats Y, au sein duquel Min-kyu officie en tant qu’éminent avocat, est situé en plein centre de Gangnam. Il est connu pour son expertise dans les litiges entre entreprises, mais ce n’est qu’une belle couverture, qui ne représente pas toutes ses activités. On y dénombre plus de deux cents avocats en comptant les collaborateurs extérieurs. La plupart d’entre eux travaillent sur des procès concernant des entreprises ou des particuliers. Mais une minorité, c’est-à-dire quelques dizaines de membres, y compris le P.-D.G., effectuent une tout autre besogne. Ils sont en charge des «affaires spéciales», confiées par des clients qui restent anonymes. Ces clients, qui représentent 0,1% des citoyens les plus fortunés du pays, constituent un réseau clandestin très organisé qui leur garantit le plus grand secret. L’avocat chargé de ce genre d’affaires spéciales confiées par le réseau s’appelle un « planificateur ».

📌Made in Gangnam. Won-kyu Ju. Picquier, 168 p. (2021)


Les aventures de la famille Mellops. Tomi Ungerer

Les aventures de la famille Mellops. Tomi Ungerer


 Les Mellops sont une famille de cochons bien sympathiques et un brin casse-cou. Monsieur ne manque jamais une occasion d’entraîner ses quatre fils (Ferdinand, Isidore, Félix, Casimir) dans une nouvelle aventure. Qu’il s’agisse de déterrer un trésor dans une île déserte lointaine, de fabriquer un système de forage pour pomper du pétrole ou encore de descendre dans une sombre crevasse pour y débusquer des contrebandiers, notre fratrie ne rechigne jamais à répondre à l’appel de son géniteur. Le clan se met souvent en danger mais il est toujours récompensé par un gâteau à la crème de Mme Mellops. Et ça, ça vaut toutes les péripéties du monde !

Nous avons reçu ce recueil de nouvelles de Tomi Ungerer par l’intermédiaire de notre abandonnement Livres-Max à L’école des loisirs (cette formule annuelle permet de recevoir 8 ouvrages, entre les mois de novembre et juin, sélectionnés en fonction de l’âge de l’enfant). Cette édition spéciale ne contient que trois nouvelles alors que l’anthologie disponible en librairie en présente cinq : Les Mellops font de l'avion, Les Mellops trouvent du pétrole, Les Mellops fêtent Noël, Les Mellops spéléologues, et Les Mellops à la recherche du trésor sous-marin. Pratiquement toutes les histoires ont d’abord été publiées dans la collection Lutin Poche, (entre 1979 et 1980) sauf la dernière qui est inédite. Les premières versions sont parues en anglais. The Mellops Go Flying (Les Mellops font de l'avion) est en effet le premier livre pour enfant de Tomi Ungerer. Il a été publié en 1957 chez Harper and Row. Il a ensuite été traduit dans plus de 30 langues.


Les aventures de la famille Mellops. Tomi Ungerer. P12-13


Tomi Ungerer (1931-2019), qui est d’origine alsacienne, a longtemps vécu aux Etats-Unis, puis au Canada et en Irlande. Ecrivain et illustrateur, il est l’auteur des Trois Brigands, le célèbre roman qui a été adapté en film d’animation par Hayo Freitag en 2007. Mon doudou et moi sommes super-fan de ce film. Nous espérions donc en retrouver la magie de ce recueil de nouvelles. Nous y avons en effet partagé un grand plaisir de lecture. Les dessins sont relativement sobres mais servent très bien ces histoires qui usent parfaitement des codes de la littérature enfantine. Cet ouvrage est recommandé pour les enfants de 6 à 8 ans. Tomi Ungerer est également l’auteur de Jean de la Lune, l’album jeunesse, adapté à l’écran en 2012 par Stephan Schesch. 

📌Les aventures de la famille Mellops. Tomi Ungerer. L’école des loisirs, 172 p. (2008)


Mon premier Larousse de l'Histoire. Anne-Marie Le Lorrain

 

Mon premier Larousse de l'Histoire. Anne-Marie Le Lorrain


Mon premier Larousse de l’histoire s’adresse aux enfants de maternelle et de primaire. Il présente un panorama de l’histoire de l’humanité, depuis les temps préhistoriques jusqu’à nos jours. Les jeunes lecteurs sont ainsi propulsés d’époques en espaces géographiques grâce à une série de brefs chapitres ne dépassant jamais une double page. 


Mon premier Larousse de l'Histoire. Anne-Marie Le Lorrain


Ils voyagent ainsi, en sauts de puces, découvrant la terre des dinosaures, l’Egypte des pharaons, la Terre promise, la Grande Muraille de Chine, Pompéi, les châteaux forts, le château de Versailles, la conquête de l’Ouest…. A chaque étape, ils sont guidés par une échelle de personnages qui leur permet de se repérer dans la chronologie. Une courte introduction de 3 ou 4 lignes rappellent le contexte et de grandes illustrations viennent compléter les textes. 


Mon premier Larousse de l'Histoire


On parle aussi beaucoup des hommes, qu’ils soient connus (Alexandre le Grand, Christophe Colomb, Soliman le Magnifique, Napoléon1er…) ou anonymes (les Gaulois, les Incas, les pionniers, les pirates et les corsaires…). La mythologie et les religions sont également abordées à travers la vie de Bouddha, les dieux égyptiens, la mythologie grecque, une présentation de la Bible, un portrait de Mahomet, etc. La dernière partie du livre met surtout l’accent sur les grandes inventions et les avancées de la science. Enfin, à la fin du manuel, on trouve un mini glossaire et un Index.

 

Mon premier Larousse de l'Histoire. Anne-Marie Le Lorrain


A ma connaissance, il existe très peu d’ouvrages aussi complet (c’est-à-dire en un seul volume) sur l’histoire du monde s’adressant à de si jeunes enfants (la tranche d’âge annoncée est de 4 à 7 ans). Il existe des collections présentant des ouvrages thématiques, c’est-à-dire un livre par sujet ou période historique. Je pense, par exemple, à Mes premières découvertes chez Gallimard (3/6 ans) ou la série Mes p’tites questions chez Milan (6/10 ans). Pour les lecteurs un peu plus grands, on peut mentionner Ma première histoire de France dans la collection Bescherelle chez Hatier (à partir de 8 ans). A noter également, la collection inspirée de l’émission Secrets d’histoire chez Larousse qui comprend des livres et des jeux pour les enfants à partir de 8 ans

📌Mon premier Larousse de l'Histoire. Anne-Marie Le Lorrain. Larousse, 160 p. (2020)


Blizzard. Marie Vingtras

 Blizzard. Marie Vingtras


Bienvenue en Alaska, le plus grand territoire des Etats-Unis (1.7 millions de km2 environ) mais aussi le moins peuplé. Et pour cause ! Ce vaste Etat sauvage compte plus de 80 volcans (dont une quarantaine en activité), environ 100 000 glaciers (soit 4 % du territoire), 17 des plus hauts sommets d’Amérique du Nord (dont le mont Denali culminant à 6190 mètres d’altitude) ainsi que les deux plus grandes forêts du pays (la forêt de Tongass et celle de Chugach ! A cela s’ajoute un climat rigoureux (polaire et sub-polaire) avec des températures moyennes, au Nord de l’Alaska, pouvant atteindre -30 degrés Celsius en hiver et ne dépassant guère +7°C en été. C’est dans ce décor que Marie Vingtras a choisi de placer l’intrigue de son premier roman. 

Il s’agit d’un huis-clos glaçant et haletant entre 6 personnages dont 4 prennent la parole à tour de rôle. Le premier d’entre eux est en fait le grand absent (petit en taille et en âge) de ce roman choral puisqu’il a disparu dans le blizzard. Cet évènement sera le détonateur faisant exploser le microcosme formé par Benedict Mayer (seul personnage bénéficiant à la fois d’un prénom et d’un patronyme), Bess, Cole, Freeman et Clifford. Bénédict est un natif du pays, taillé comme un bûcheron, plutôt taiseux mais finalement assez naïf et sensible. Bess est la seule femme qui ait osé s’aventurer dans ce no man’s land (si on peut dire). Cole est sans aucun doute le moins sympathique du groupe (si on exclut Clifford qui n’a pas voix au chapitre). Freeman, enfin, le plus torturé d’entre tous (peut-être à égalité avec Bess quand même). C’est un retraité énigmatique dont on ignore d’abord pourquoi il a échoué dans ce lieu isolé. Comme vous l’aurez deviné, chaque personnage va se dévoiler au fil des pages… jusqu’au drame final… et la conclusion somme toute optimiste de cet imbroglio de destinés contrariées. Dans ce livre, il est beaucoup question de rédemption et de résilience.

Mais revenons, au début du roman. Pour une raison qu’on ignore (totalement suicidaire selon les autres protagonistes), Bess et le petit Thomas sont sortis en pleine tempête de neige. Moins de deux minutes d’inattention de la part de la jeune femme, qui a lâché la main de l’enfant pour refaire son lacet, et le petit garçon s’est éloigné dans le brouillard. Avec plus ou moins de bonne volonté, pratiquement tous les personnages partent à sa recherche (exception faite de Clifford qui préfère observer ses congénères de loin et picoler sa gnôle frelatée). C’est une course contre la montre qui s’engage dans cet univers impitoyable, truffé de pièges naturels et peuplé d’animaux sauvages. Thomas étant un enfant précoce mais de nature citadine, on espère qu’il trouvera les ressources nécessaires à sa survie. 

Le roman est rythmé par des chapitres courts, traduisant l’urgence de la situation et symbolisant peut-être la difficulté ou le refus des protagonistes à s’exprimer. Certains personnages inspirent de la tendresse, d’autres de la pitié… et puis, il y a les monstres, ceux qui se tapissent dans nos existences sans qu’on s’en aperçoive. Il faut parfois un évènement hors du commun pour les faire sortir de l’ombre. Pour ce roman à la fois très bref (l’opus pèse 192 pages) et très dense, Marie Vingtras a déjà été sélectionnée pour trois prix littéraires :  le prix Envoyé par La Poste, le Prix Talents Cultura, et le prix Première Plume du Furet du Nord.

📌Blizzard. Marie Vingtras. Ed. de L’olivier, 192 p. (2021)


Le temps de l'indulgence. Madhuri Vijay

Le temps de l'indulgence. Madhuri Vijay

 

Le temps de l'indulgence, premier roman de Madhuri Vijay, a fait l’objet de nombreux articles dithyrambiques dans la presse anglo-saxonne. The Far Field, dans sa version originale, est paru en 2019 en Inde, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Le bandeau de couverture indique d’ailleurs que l’ouvrage a été qualifié de « meilleur livre de l’année » par le Washington Post. Je me permets ici ouvrir une petite parenthèse. Pour ma part, je fais confiance aux critiques littéraires mais j’ai tendance à me méfier des classements et des notations. Sans remettre en cause la qualité de l’œuvre de Madhuri Vijay, je m’interroge sur la faisabilité et la nécessité d’établir ce type de palmarès. Sur quels critères peut-on s’appuyer pour décréter qu’un livre est le meilleur parmi le nombre démentiel d’ouvrages qui paraissent chaque année ? Rien qu’en France, pour cette rentrée littéraire 2021, les éditeurs annoncent une production éditoriale qui ne compte pas moins de 521 romans, dont 379 romans français et 142 romans traduits ! Que le roman de Madhuri Vijay puisse susciter tant d’engouement, je le comprends parfaitement… mais je crois néanmoins qu’il faut raison garder.

L’intérêt de ce roman initiatique réside essentiellement dans le parallèle établit par l’auteure entre le deuil de son héroïne et les déchirements historiques de son pays depuis la Partition. Le temps de l’indulgence revient notamment sur les conflits qui ont incité le gouvernement indien à retirer le statut d'État au Jammu-et-Cachemire en 2019. 

Shalina, jeune trentenaire évoluant dans la sphère sociale privilégiée de Bangalore, ne s’est jamais remise de la mort de sa mère avec laquelle elle avait des relations en dents de scie. Depuis son retour de l’Université, la jeune femme se complaît dans l’inertie, végète dans un emploi offert par une amie de son père et vit toujours dans la demeure familiale. Après avoir perdu son job et son meilleur ami, Shalina décide de partir à la recherche d’un certain Bashir Ahmed, un commerçant ambulant avec lequel sa mère entretenait des relations ambiguës. Elle se rend dans le village d’origine du vieil homme, au sein de la communauté musulmane du Cachemire, dans le district de Kishtwar. Le moment n’est pas des plus propices puisque la région est loin d’être apaisée. Partie à la recherche de sa propre vérité, la jeune femme va découvrir celle d’une population démunie vivant sur la brèche.  

Madhuri Vijay signe un roman très dense, avec des personnages tout en contradictions, découvrant que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Les différences religieuses entre musulmans et hindous sont finalement moins évoquées que le poids du passé et l’incapacité à changer les choses. 

📌Le temps de l'indulgence. Madhuri Vijay. Ed. Faubourg Marigny, 480 p. (2021)


La tototte. Lindgren & Landström

La tototte. Lindgren & Landström


 Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la tototte n’est pas le sujet principal de cette histoire mais un prétexte pour aborder un autre thème : l’arrivée d’un nouveau-né dans une fratrie. La jalousie du premier né le pousse parfois à régresser pour attirer l’attention de ses parents. Mais, la plupart du temps, tout fini par s’arranger. L’aîné se sent très vite responsable de son cadet. Barbro Lindgren & Olof Landström aborde ce sujet à travers un album intitulé La tototte

Benny est un petit cochon très mignon. Il vient d’avoir un petit frère qui n’arrête pas de pleurer. Sa maman lui donne une tétine pour le calmer et retourne à ses tâches ménagères. Cette tototte a l’air vraiment délicieuse. Benny décide de la goûter. Pour éviter que son frère se remette à pleurer, il l’échange contre son pimpim (sa peluche préférée). Evidement, ça ne marche pas du tout… le bébé se met à hurler de plus belle et Benny ne sait plus quoi faire pour qu’il se taise… Alors, il se sauve en courant, abandonnant son frère derrière la maison familiale ! Au cours de sa fuite à travers le village, Benny doit affronter le regard des personnages qu’il croise : un cycliste, les enfants de la maternelle, trois garnements qui veulent lui voler sa tototte ou encore un chien avec un ordinateur.

Cette histoire toute simple est universelle. Elle a d’ailleurs été traduite dans plusieurs langues. Elle s’adresse aux enfants de 3 à 6 ans. Les dessins sont adorables même si le trait est plutôt classique. L’ouvrage est disponible en album relié et dans la collection Lutin Poche. Le petit Benny est le héros de deux autres livres : Benny à l’eau et Benny ça suffit

Barbro Lindgren, la scénariste, est suédoise. Elle a été récompensée par de nombreux prix de littérature pour la jeunesse dans son pays natal : prix Nils Holgersson en 1977, le Grand Prix de promotion Littéraire en 1991, le prix Selma Lagerlöf en 2007 ou encore le Prix commémoratif Astrid-Lindgren en 2014.

Olof Landström est né en Finlande mais a fait ses études à l'Ecole supérieure d'art en Suède. Il a publié plusieurs livres pour enfants dont la série des Benny avec Barbro Lindgren et plusieurs albums avec Lena Landström, son épouse : Quelle chance !, La nouvelle casquette de Nisse, Quatre poules et un coq (prix Prix Bernard Versele en 2007), etc.

📌La tototte. Barbro Lindgren & Olof Landström. L’école des loisirs, 28p. (2002)


Mes enquêtes à l'école des détectives, T.3. E. Trédez

 Mes enquêtes à l'école des détectives, T.3. E. Trédez


L'énigme du tableau est le troisième tome de Enquêtes à l’école des détectives mais chaque volume peut être lu séparément puisqu’il constitue une nouvelle aventure. Ainsi, après un jeu de piste au zoo (tome 1) et un autre dans le métro (tome 2), nos héros vont devoir sillonner les allées du musée du Louvre pour résoudre leurs énigmes.

Venez suivre les aventures de Chloé et Jules, élèves de CM2 en semaine et membres actifs de l’école des détectives le week-end. Ces petits parisiens sont frère et sœur de cœur puisque leurs parents vivent ensemble depuis 5 ans. Chaque dimanche, Etienne Bonnet, détective à la retraite, organise des activités et des jeux de pistes pour les enfants du quartier. Son équipe est composée de quatre enseignants : Kamel Lasri (alias incognito), le prof de filature ; Agathe Malinsky (alias Crypto), la spécialiste en cryptologie ; Olivier Legrand (alias Bio), l’enseignant en biométrie ; et Flore Dutilleul (alias Digito), l’experte de la police scientifique. Les petits détectives en herbe, quant à eux, sont une douzaine. 


Mes enquêtes à l'école des détectives, T.3. E. Trédez. Chap 5


Aujourd’hui, tout le monde à rendez-vous chez Mme Dutilleul. Après un petit exercice d’entraînement sur le relevé d’empreintes, les enseignants et leurs élèves se rendent au Louvre pour un jeu de piste grandeur nature. Les enfants sont répartis en quatre équipes, appelées printemps, été, automne et hiver (en l’honneur des Saisons d’Arcimboldo). Grace aux indices transmis par leurs encadrants, les enfants vont pouvoir résoudre plusieurs devinettes (rébus, messages codés, etc.) qui les conduiront de grands maîtres de la peinture (Raphaël, Rubens, Delacroix…) en œuvres d’art incontournables (Le tricheur à l’as de carreau, Œdipe explique l'énigme du sphinx, La Joconde…). A la fin du jeu, il faudra déterminer qui a volé une reproduction de statue bien connue.

 Nous avons adoré cette histoire. Elle permet d’aborder l’art de manière ludique et agréable. Les loulous s’identifient très facilement aux deux héros et sont ravis de décrypter les messages avec eux. Ils sont tellement pris dans l’aventure qu’ils posent mille questions sur les peintres et leurs œuvres. De ce point de vue, le pari est donc largement gagné. Il y a, par contre, des moments où on se perd un peu dans les équipes et les personnages. Ce n’est pas très grave et cela ne nuit pas à la compréhension du récit mais c’est un peu frustrant. 


Mes enquêtes à l'école des détectives, T.3. E. Trédez. Couv Int.


Le livre s’adresse aux enfants à partir de 7 ans. On voit en effet une nette différence de niveau de lecture par rapport à la série Mes premières enquêtes (à partir de 6 ans) du même auteur et publié également chez Auzou.

Il existe d’autres romans à énigmes dans le même esprit, ainsi que des jeux de société dont le Louvre sert de toile de fond :

  • Hercule Carotte : Panique au musée du Louvre chez Hatier (dès 6 ans)
  • Je mène l'enquête au Louvre de Tristan Pichard chez Gründ (dès 7 ans)
  • Menace sur le Louvre de Catherine Kalengula chez Fleurus (dès 8 ans)
  • Escape box : enquête au Louvre chez Gründ (dès 8 ans)

Rien de mieux que d’observer et de découvrir de ses propres yeux. Aussi, voici quelques ouvrages pour préparer vos futures sorties au Louvre :

  • Mes plus belles images du Louvre chez Gallimard (dès 3 ans)
  • Le Louvre raconté aux enfants de Nicolas Milovanovic chez La Martinière (dès 10 ans)
  • Objectif Louvre : Etonnants parcours en famille chez Actes Sud (pour toute la famille)

Enfin, pour répondre aux questions des petits curieux, il existe quelques documentaires dédiés à l’art et à la peinture :

  • ABC d’art de Yann Walcker chez Milan (dès 5 ans)
  • D'Art d'Art pour les enfants de Marie-Isabelle & Fréderic Taddeï aux Ed. du Chêne (dès 6 ans)
  • Jamais trop d'art chez ‎ Langue au Chat (dès 6 ans)
  • L’art pas bête de Pascal Lemaître chez Bayard (dès 7ans)
  • Une histoire de l’art expliquée à tous de Michael Bird chez La Martinière (dès 8 ans)
  • Art : 40 grands peintres de Béatrice Fontanel chez Gallimard Jeunesse (dès 8 ans)
  • Petites histoires de chefs-d’œuvre d’Alain Korkos chez La Martinière (dès 12 ans)


📌Mes enquêtes à l'école des détectives, T.3 : L'énigme du tableau. Emmanuel Trédez. Auzou, 64 p.  (2021)


Je suis amoureux d'un tigre. Paul Thiès

Je suis amoureux d'un tigre. Paul Thiès


 Ce livre, qui est souvent étudié dans les classes de primaire, plait beaucoup aux enfants. Dans Je suis amoureux d'un tigre, Paul Thiès évoque, à travers le filtre d’un univers onirique, de nombreux thèmes comme l’émigration, la solitude, l’adoption ou la double-culture.

Benjamin, petit garçon d’origine vietnamienne, a été adopté par Virginie et Roméo. A l’école, tout le monde l’appelle le Chinois. Cela ne lui plait pas beaucoup mais notre petit héros ronge son frein car il craint qu’on ne le sépare de sa famille d’accueil. Et puis un jour, il rencontre Sonoko, une jeune japonaise qui vient de s’installer à Paris. Ses parents y tiennent un magasin d’antiquités asiatiques. Elle révèle au petit garçon que les autres enfants la confondent aussi avec une Chinoise. Sonoko et Benjamin partent en vadrouille dans les rues de Paris. La petite fille raconte des histoires fabuleuses où elle se transforme en tigre. A travers divers objets (estampes, sabres, etc), Benjamin découvre toute la richesse de la culture japonaise… et surtout le daruma, une figurine de papier mâché qui exauce tous les vœux ! Alors, inspiré par le lion au pied de la statue de la République, il se métamorphose lui aussi.

Paul Thiès, l’auteur de cet opus, est né en France mais a vécu à l’étranger (Buenos Aires, Madrid, Tokyo) jusqu’à l’âge de 17 ans. Il a écrit de nombreux romans et séries pour la jeunesse, parmi lesquelles Plume le pirate, Sara l’apprenti sorcière et Petit féroce.

📌Je suis amoureux d'un tigre. Paul Thiès. Syros, 30 p. (2008)


La tétine de Nina. Naumann-Villemin & Barcilon


 Nina est une petite fille très entêtée. Sa maman trouve qu’elle est trop grande pour avoir encore une tétine mais mademoiselle en a décidé autrement. Et même si elle déforme les mots à cause de sa sucette, Nina assure qu’elle la gardera toujours… Même pour aller se promener et même pour plonger dans le grand bain à la piscine ! D’ailleurs, elle la portera encore lorsqu’elle sera adulte ! Oui, et même le jour de son mariage… avec une belle robe ! A ce stade, notre petite héroïne ignore encore qu’elle devra bientôt abandonner sa tétine pour amadouer un loup en colère… Ce don va lui sauver la vie.

La tétine de Nina est une histoire amusante pour inciter les enfants à se séparer de leur tétine. Cela ne fonctionne pas forcément, mais on aura passé un bon moment de lecture. C’est un petit livre très court, illustré simplement, que l’on aime relire souvent. L’album s’adresse aux enfants de 3 à 6 ans. Les aventures de Nina comptent plusieurs autres volets : Un petit frère pour Nina, Nina en colère, Un amoureux pour Nina et Nina veut un animal.

Christine Naumann-Villemin est l’auteur de nombreux ouvrages pour la jeunesse. Parmi ses livres les plus récents, parus à L’école des loisirs, on peut mentionner : On ne mord pas, Titou ! (2020), Lucette à bicyclette (2019) ou Clafoutu, la sorcière la plus moche du monde (2018).

Marianne Barcilon a illustré plus d’une centaine de livres pour la jeunesse. Elle a travaillé pour L’école des loisirs ainsi que pour les éditions Lito, Kaléidoscope et Sarbacane. Parmi ses ouvrages les plus connus, il y a La princesse coquette, La fée baguette ou Rikiki Terrible pirate des mers. Certains ont été traduits dans une quinzaine de pays.

La tétine, comme le doudou, est un petit objet qui revient souvent dans les histoires pour enfants. Pour ma part, je vous recommande La tototte de Barbro Lindgren & Olof Landström et Pirate-tétine de Jean-Charles Sarrazin. 

📌La tétine de Nina. Christine Naumann-Villemin & Marianne Barcilon. Kaléidoscope, 32 p. (2002)