Clara lit Proust. Stéphane Carlier
Cette année, nous commémorons le centième anniversaire de la mort de Marcel Proust. Si j’avais été courageuse, j’aurais saisie l’occasion pour me plonger dans l’intégrale de À la recherche du temps perdu et j’aurais été voir l’exposition intitulée La fabrique de l’œuvre à la BNF. Or, au lieu de méditer sur les madeleines de mon enfance, j’ai préféré me jeter sur une gourmandise intitulée Clara lit Proust … non sans profit car l’opus est rafraîchissant et incitera peut-être certains lecteurs à tenter l’aventure proustienne. A défaut de côtoyer les notables dans un salon littéraire de Combray, je me suis donc retrouvée dans un salon de coiffure à Châlons sur Saône. C’est ici que travaille Clara. Notre jeune héroïne se perd plus volontiers dans les best-sellers de Guillaume Musso que dans les grandes œuvres de la littérature classique. Mais le destin se joue parfois à peu de choses… un client inconnu, un livre oublié, cinq mois à tergiverser, un fiancé évanescent, une journée d’ennui e