Baumgartner. Paul Auster
Paul Auster a annoncé par l’intermédiaire du Guardian que Baumgartner serait son dernier roman. Si les critiques le concernant ne sont pas unanimes, j’ai, pour ma part, trouvé ce livre touchant et un peu déroutant. Paul Auster se montre facétieux en explorant les pistes de la métafiction. Seymour (Sy) Baumgartner, son héros, lui ressemble beaucoup mais il n’est pas tout à fait son alter ego. Ancien professeur de philosophie à Princeton, spécialiste de phénoménologie, le narrateur septuagénaire écrit un ouvrage consacré à Kierkegaard. Il est veuf depuis que son épouse Anna s’est noyée à Cape Code, une décennie plus tôt. L’essentiel de l’intrigue se déroule sur une seule journée dans la maison du narrateur. Je me suis d’ailleurs fait la réflexion que le livre pourrait être adapté au théâtre. Le rideau du premier acte s’ouvrirait sur un homme vieillissant, assis à son bureau. Au début de ce roman, donc, le narrateur travaille sur son dernier livre. Puis, surviennent une série d’acciden