Je ne connaissais pas du tout l’existence des Archives d’Arolsen avant d’ouvrir ce roman. Huit décennies après la seconde guerre mondiale, ce centre de documentation et d’information sur les victimes du nazisme reçoit chaque année plusieurs milliers de requêtes de leurs descendants. Ironie perverse de l’Histoire, ses locaux sont implantés sur le site de l’ancienne ville de garnison hessoise de Bad Arolsen, lieu de résidence du prince Josias de Waldeck-Pyrmont, membre du parti nazi et haut responsable du camp de Buchenwald. L’autrice nous apprend, par ailleurs, que la gestion de l’organisme, d’abord placée sous l’égide de la Haute Commission Alliée et de la Croix Rouge, a été mise à mal par les contraintes financières, le déni d’une partie du peuple allemand et les conséquences de la guerre froide. L’héroïne de ce roman est une expatriée française, Irène Meyer, divorcée d’un Allemand et mère d’un jeune homme appelé Hanno. Elle est archiviste. En 2016, elle se voit attribuer une mission
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