C’est pour mieux te manger. Kim Ji Yeon
Nous savons bien, nous les adultes, que les contes de fées sont destinés à prévenir les enfants des périls auxquels ils peuvent être exposés. Aussi, il n’est pas surprenant que les auteurs de thrillers s’en inspirent. Le roman de Kim Ji Yeon, dont le titre original est Red Riding Hood, est une adaptation très libre du Petit chaperon rouge.
Dans cette histoire, la grand-mère s’appelle Lee Sooja. Elle a 79 ans. Un soir de février, un incendie s’est déclaré dans la montagne, derrière chez elle. Un livreur a donné l’alerte et le sinistre a été maîtrisé à l’aube. Dans la maison en ruine, les sauveteurs ont trouvé deux cadavres. Il s’agit des corps de la vieille dame et de son petit fils Minho, un délinquant notoire. La seule survivante du drame est Han Minjue. La jeune femme a réussi à s’extraire du brasier et à se traîner jusque dans le jardin. Transportée à l’hôpital, Minjue est tirée d’affaire mais reste mutique. Que s’est-il passé ce soir là dans la maison de sa grand-mère ? Une ménagère locale, journaliste amateur et ancienne amie de lycée de la victime, se rend à son chevet pour un savoir davantage. Sans grand succès. Le seul message que la blessée parvient à lui transmettre concerne le chien de sa grand-mère qui a disparu la nuit de l’incendie. Jisuk, notre gratte papier, se rend sur-place et tente retrouver l’animal. En interrogeant le voisinage, elle découvre quelques incohérences dans l’histoire de Minjue et de sa famille. Le roman est divisé en quatre parties qui présentent l’intrigue selon les points de vue des différents personnages et autant de rebondissements.
📝J’ignore si la Psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim est son livre de chevet, mais Kim Ji Yeon s’attache, à travers ce conte cruel, à explorer les relations familiales et à fouiller la psyché des protagonistes. La démarche semble intéressante mais je n’ai pas été totalement convaincue par le style de l’autrice. Il me semble qu’elle complique inutilement la construction de l’intrigue. Par ailleurs, j’ai l’impression que la traduction à quatre mains a été un peu laborieuse. J’avais déjà eu ce sentiment concernant le roman de Joo Younngha, Plus heureuse que moi, tu meurs, paru chez le même éditeur.
📌C’est pour mieux te manger. Kim Ji Yeon. Matin Calme, 231 pages (2022)
Mince pour la construction de l'intrigue, le pitch avait tout pour me plaire.
RépondreSupprimerMerci encore pour ta participation au challenge.
Bonne journée !
C'est mon ressenti à moi mais cela serait intéressant de voir s'il est partagé
SupprimerTout à fait, je verrai tout de même pour le prendre.
SupprimerTu as raison, si tu ne le sens pas. Il y a tellement à lire !
SupprimerJ'aurais pu être intéressée, mes tes réserves m'arrêtent (et j'ai déjà beaucoup à lire ..)
RépondreSupprimerJe te comprends. J'ai aussi une PAL vertigineuse
SupprimerC'est le 2e avis mitigé que je lis à son sujet : je passe !
RépondreSupprimerEffectivement, ce n'est pas motivant
SupprimerJe l'avais déjà noté, c'est tout à fait le genre de conte réadapté qui me parle, mais tes réserves semblent quand même peser lourd dans la balance. Je pense que je le tenterai quand même à l'occasion, je résiste mal à la curiosité.^^ Au moins je suis prévenue.
RépondreSupprimerJ'aimerais bien avoir ton avis. C'est peut-être moi qui n'accroche pas avec le polar coréen ou les éditions Matin Calme.
SupprimerUn bon souvenir de lecture !
RépondreSupprimerAh tiens, tu l'as lu aussi. On dirait que tu es plus enthousiaste que moi
SupprimerDommage pour le style et la traduction de ce thriller. il m'aurait bien tenté sinon.
RépondreSupprimerC'est mon opinion, je ne sais pas si elle est partagée. Céline a prévu de lire ce roman cette semaine. Elle aura peut-être un avis différent:
Supprimerhttps://meschroniquesdelectures.wordpress.com/2023/07/24/cest-lundi-que-lisez-vous-49/
je lis beaucoup de romans coréens, et pareil j'ai hésité pour cette maison d'éditions pour la traduction et tu le notes.
RépondreSupprimerDonc, je ne suis pas la seule !
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