Le Cercle des derniers libraires. Sylvie Baron
Avec l’arrivée des beaux jours, des longs week-ends et des futurs congés d’été, j’ai eu envie de lectures légères et distrayantes. Dans ces cas-là, le Cosy Mystery est l’option idéale. En fouinant dans le catalogue de la médiathèque, j’ai donc déniché plusieurs titres parmi les ouvrages du genre dont une réédition du Cercle des derniers libraires de Sylvie Baron. C’était l’occasion de pour moi de découvrir cette autrice qui a déjà publié plusieurs romans. Certain(e)s d’entre vous ont peut-être lu Les Petits Meurtres du mardi ou la série des Petits meurtres du Tricot-Club, par exemple ?
Le "Cercle des derniers libraires" n’est pas un obscure club d’ésotérisme mais une association de libraires indépendants. A l’origine de ce réseau professionnel d’entraide, il y a Emma Pélissier, propriétaire de la librairie Les Livres penseurs à Saint-Flour dans le Cantal. Une vingtaine de libraires de l’hexagone se sont joint à son initiative. Il s’agit de défendre les espaces indépendants de culture et de sociabilisation en organisant des évènements littéraires et en échangeant des conseils sur les problématiques du métier. Comment résister, par exemple, à la création de chaînes culturelles dans les zones commerciales de périphérie ou aux grandes enseignes en ligne. Une première réunion des libraires associés à eu lieu autour d’un barbecue convivial dans le Cantal. Or, peu de temps après, une succession de meurtres frappe les adhérents du Cercle des derniers libraires. Ironie de la situation : les membres s’identifient pour de bon à des survivants.
Le premier assassinat a lieu à Aurillac, le 20 août, date d’anniversaire de la première assemblée. Le gérant de la librairie Point d’interrogation est étranglé dans sa réserve. Le 20 septembre, Bernadette Borne est poignardée dans son magasin de Brioude. Le 20 octobre, le propriétaire de la librairie Au fil des pages est victime d’un chauffard qui prend la fuite.Le rédacteur en chef du journal La Montagne décide d’envoyer l’un de ses journalistes enquêter sur l’affaire. Son ami Adrien Darcy, qui sort de convalescence, a justement besoin de se dégourdir les jambes. Mais cet ancien sportif de haut niveau, amateur de cyclisme, n’est pas très emballé à l’idée d’entrer des boutiques poussiéreuses sentant l’ennui et le vieux papier. La lecture n’a jamais été son dada et il ne comprend même pas pourquoi les libraires (surtout les femmes) s’agitent joyeusement à la simple évocation de son patronyme. Bref Darcy, est bougon et souffre encore des blessures liées à son récent accident de vélo. Il accepte néanmoins la mission proposée par son patron inquiet de sa santé.
La rencontre entre Emma et Darcy sera bien-sûr détonante mais ils vont devoir s’apprivoiser pour trouver le coupable des meurtres. De nombreux préjugés seront battus en brèche, d’un côté comme de l’autre.
Ce roman a parfaitement répondu à mes attentes : c’est un whodunit léger, bien ancré dans le territoire régional. L’autrice brosse un portrait flatteur de la ville de Saint-Flour, de son patrimoine architectural et culturel, mais aussi des paysages et des massifs cantaliens. La gastronomie auvergnate est bien sûr mise à l’honneur à travers la Truffade, citée plusieurs fois dans le roman. Tant et si bien que je me suis surprise à consulter les sites touristiques pour organiser une escapade dans la région. Par ailleurs, Sylvie Baron s’est attachée à créer un cadre réaliste abordant tous les aspects du métier de libraire, ainsi que les difficultés auxquelles ces commerces culturels de proximité sont aujourd’hui confrontés. Les deux protagonistes principaux, des héros bienveillants mais un peu maladroits, sont particulièrement attachants.
Le Cercle des derniers libraires est un roman sans prétention qui se lit avec gourmandise. Il sera sans doute vite oublié mais il tient ses promesses. Il existe déjà en format poche, de même que le second volet de la série, La librairie de tante Emma.
📚D'autres avis que le mien sur les blogs A livre ouvert, Des plumes et des livres, Les pipelettes en parlent
📌Le Cercle des derniers libraires. Sylvie Baron. Editions de Borée, 288 pages (2025) / J’ai Lu, 352 pages (2020)
Il existe dans une de mes biblis, je vois en gros le genre, mais tu m'as l'air d'avoir passé un agréable m oment, et j'ai n oté
RépondreSupprimerJe suis très bon public lorsqu'il s'agit de romans policier et, oui, j'ai passé un bon moment
SupprimerIl est dans ma wish list celui-ci :) Et les deux protagonistes devraient me plaire.
RépondreSupprimerIls sont plutôt touchants
SupprimerJe ne pensais pas qu'il y avait autant de morts violentes dans les cosy mysteries...
RépondreSupprimerAh mais ce n'est que très rapidement évoqué. On ne va pratiquement jamais sur les lieux des crimes
SupprimerTu as bien raison de lire et de nous proposer des lectures plus légères. Je ne connais pas encore cette autrice mais je n'ai rien contre la lire un jour. Ne pouvant pas fréquenter les médiathèques en été parce que je pars trop souvent à présent et ne peut rendre mes livres à temps, j'ai déjà quasiment fini d'élaborer mes listes mais je peux toujours ajouter quelques titres en poche...Merci pour ta chronique du jour
RépondreSupprimerIl faut aimer les cosy crimes mais c'est j'ai trouvé celui-ci plutôt bien mené
SupprimerL'idée est amusante, en tout cas (enfin, sauf pour les libraires !).
RépondreSupprimerEn tout cas, l'autrice est bien renseignée sur le métier de libraire : les offices, les retours, le logiciel Electre, etc.
SupprimerPour avoir passé du temps enfant dans cette région (et mangé beaucoup de truffade!) je note !
RépondreSupprimerL'autrice sait partagé son amour de la région, ça c'est certain. Et puis, ça change un peu.
SupprimerSylvie Baron? Ce nom me dit quelque chose, mais je ne trouve pas...
RépondreSupprimerUn livre pour la détente si je comprends bien.
oui, tout à fait
SupprimerAhaha j'adore le fait que cette lecture t'ait donné envie d'une escapade dans cette région au point que tu aies déjà consulté les sites touristiques. Sinon, un cosy crime de temps à autre, pourquoi pas, autour de l'univers et des métiers du livre en plus. Je me le note aussi, tiens.
RépondreSupprimerL'autrice parle beaucoup de Saint-Flour et de sa région. Les paysages ont l'air somptueux et la ville a son charme. tout comme ce roman policier.
Supprimercomme, contrairement à toi, je ne suis pas bon public pour les polars , je passe mon tour. Et ma liste te remercie !)
RépondreSupprimerDe rien ! Tu m'as rendu ce même service aujourd'hui avec le Polonais de JM Coetze
SupprimerJe m'attendais à un feel good avec cette couverture et ce titre... bon, pourquoi pas mais je n'en ferai pas une priorité.
RépondreSupprimerIl y a un petit côté feel good dans ce roman (c'est bizarre de dire ça quand il y a des meurtres!)
SupprimerTruffade et monde de la librairie, tu m'as ferrée 😅
RépondreSupprimerDifficile de résister à une bonne Truffade... mais plutôt en hiver
Supprimeroh mais, je l'ai dans ma PAL! le titre me disait vaguement quelque chose, mais la couverture me confirme qu'il sommeille depuis trop longtemps dans ma pal... je lis rarement de cosy mystery, mais je vais essayer de le sortir cet été tiens! merci du rappel :)
RépondreSupprimerIl s'agit d'une réédition; le roman n'est donc pas tout à fait une nouveauté
SupprimerTu as prévu de lire le suivant ?
RépondreSupprimeroui, je suis bien tentée
SupprimerLa couverture poche me dit quelque chose.... Ce livre doit être à ma médiathèque. Ca tombe bien car ton billet est bien tentant... Entre l'aspect "sujet autour des librairies", la région et le whodunit tranquille, voilà une lecture, comme tu le dis, idéale en cette période estivale qui approche !
RépondreSupprimerje préfère aussi les lecture plus légère à cette période de l'année et ce roman était idéal
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