La malédiction de la momie. R.L. Stine

La malédiction de la momie. R.L. Stine


 La malédiction de la momie est le premier volume de la fameuse série Chair de poule (traduction littérale des versions américaines Goosebumps et Goosebumps Series 2000) adaptée à la télévision et au cinéma. Son auteur, Robert Lawrence Stine, a publié pas moins de 87 livres entre 1992 et 2000, sans compter les spin-off (Monsterland, Slappyworld, etc) ! Seuls 74 titres ont été traduits en Français mais ils ont été réédités plusieurs fois par la maison d’édition Bayard. Bref, un succès qui ne se dément pas depuis presque 3 décennies et autant de générations d’enfants. 

La malédiction de la momie (The Curse of the Mummy's Tomb en V.O) ne fait pas partie des titres ayant bénéficiés d’une adaptation à l’écran. Ce premier épisode de la série nous conduit tout droit en Egypte où le narrateur, Gabriel (un pré-adolescent âgé de 12 ans), s’est rendu en compagnie de sa mère et de son père. Alors que la petite famille séjourne dans un hôtel du Caire, un appel téléphonique vient bouleverser le circuit prévu. Les parents de Gabriel doivent se rendre à Alexandrie pour affaires. Le garçon sera donc confié à l’oncle Ben, un archéologue qui travaille sur le site de la grande pyramide. Sa fille Sari, qui est en vacances, sera là aussi. Gabriel est moyennement enchanté de sa présence car sa cousine est du genre téméraire et un peu moqueuse. Peu importe, notre héros est passionné d’antiquités égyptiennes et se réjouit à l’avance de visiter l’une des plus mystérieuses pyramides. Evidemment, il ne se doute pas un instant que d’incroyables aventures l’attendent dans ses galeries souterraines.

Mon doudou, qui avait vu les deux films réalisés par Rob Letterman, était super pressé de lire ce roman. Il faut dire qu’il adore les histoires de revenants et de monstres (du moment que cela ne fait pas trop peur quand même). Par exemple, il n’en menait pas large face à la momie de Toutânkhamon présentée lors de l’exposition le trésor du pharaon à la grande halle de La Villette, il y a deux ans.

De ce point de vue, le roman semble parfaitement adapté à l’âge ciblé (à partir de 9/10 ans). L’histoire fait frissonner les jeunes lecteurs sans les traumatiser pour autant. Pourtant, doudou a commencé à s’impatienter un peu au cours de la lecture. Il faut reconnaître que le scénario manque d’action et que les momies arrivent assez tard (elles n’apparaissent qu’aux deux tiers du roman et de manière plutôt fugace). Du coup, en dépit de l’atmosphère de plus en plus étouffante et de la présence de quelques nuisibles dans la chambre funéraire, le doudou est resté un peu sur sa faim. 

Pour ma part, il me semble que c’est un roman plutôt classique du genre, à savoir une histoire horrifique pour la jeunesse, composée d’un savant mélange de fantastique, d’aventure et d’humour. N’oublions pas aussi que le texte a été écrit il y a presque 30 ans et qu’il s’agit d’une traduction. De fait, si on veut chercher la petite bête, on pourrait dire qu’il manque peut-être un petit supplément d’âme ou un vocabulaire plus contemporain. 

Il existe de nombreux romans sur le thème de l’Egypte ancienne comme Les Secrets de Toutânkhamon d’Emma Carroll, publié en 2020 chez Gallimard (à partir de 10 ans). Pour les petits esprits cartésiens, on peut citer le documentaire de Fleur Daugey, Qui a peur des momies ? (à partir de 8 ans), paru chez Actes Sud Junior en 2018. Sinon, pour les enfants qui aiment se faire peur, il y a du choix :

  • La série Trouille Académie aux éditions Poulpe Fictions (à partir de 9 ans) 
  • Les romans de N.M. Zimmermann, Horror Games chez Play-bac : Ne te retourne pas et Le collège des Zombies (à partir de 9 ans)
  • La série Le Passeur de Fantômes chez Auzou (à partir de 9 ans)
  • La collection des Bus de l’horreur chez Bayard (à partir de 10 ans) 


La malédiction de la momie. R.L. Stine. Bayard, 144 p. (Rééd. 2020)


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Trust. Hernan Diaz

Sur les ossements des morts. Olga Tokarczuk

La maison allemande. Annette Hess

Le Château des Rentiers. Agnès Desarthe

Les Naufragés du Wager. David Grann