Tombes de cow-boys. Roberto Bolano
Je découvre Roberto Bolaño à travers ce cours recueil publié à titre posthume. L’écrivain chilien à la réputation d’être un auteur difficile d’accès et j’avoue que j’appréhendais cette lecture. L’opus compte trois nouvelles assez elliptiques. Les personnages principaux sont toujours de jeunes poètes chiliens. Dans les deux premières textes, Patrie et Tombes de cow-boys, ils sont confrontés à la violence sociale et/ou à la répression politique. La troisième histoire, intitulée Comédie de l’horreur en France, est pour le moins surréaliste. Je pense que j’aurais pu l’apprécier si la lecture des deux autres nouvelles ne m’avait découragée.
J’ai eu la sensation de lire une juxtaposition de fragments plus ou moins reliés entre eux par des références qui m’échappaient totalement, soit parce que je ne maitrise pas les codes culturels chiliens, soit parce ces textes empruntent beaucoup aux précédents ouvrages du romancier (personnages, lieux, scènes alternatives, etc). Par exemple, Arturo Belano, le héros de Patrie, est déjà connu des lecteurs aguerris de Bolaño, puisqu’il apparait dans Les Détectives sauvages et dans Amuleto. Au début de l’histoire, il semble fortement troublé par la mort de Patricia Arancibia, une jeune femme rencontrée à une fête, le jour du coup d’état de Pinochet. Dans la nouvelle titre, un autre Arturo s’exil au Mexique, le pays de son père, avec sa mère et sa sœur. Il sèche la plupart des cours au lycée pour flâner dans ses librairies préférées. Il y fait la connaissance d’un personnage énigmatique qu’il surnomme Le Ver. Le héros de la troisième histoire a répondu à un appel inattendu dans une cabine téléphonique le jour d’une éclipse solaire. Il se présente sous le nom de Diodore Pilon tandis que son interlocuteur prêtant l’avoir contacté volontairement pour le compte du Groupe Surréaliste Clandestin. La suite de l’intrigue est à l’avenant.
💪Je suis un peu frustrée car je suis passée complètement à côté de cet ouvrage. J’ai d’ailleurs lu le dernier tiers en diagonale. Je ne suis pas sûre de réitérer l’expérience, en dehors du cadre du Printemps latino, même si Roberto Bolaño est considéré comme un écrivain majeur de la littérature chilienne contemporaine.
📌Tombes de cow-boys. Roberto Bolaño, traduit par Jean-Marie Saint-Lu. Points, 192 pages (2024)
Ce sont des textes posthumes... les aurait-il publier en l'état ? J'ai vu le recueil en librairie, mais je ne l'ai pas acheté, je me suis méfiée. J'ai eu raison, on dirait ! Ce n'est pas un auteur facile, mais quand même, certains de ses textes te plairaient certainement.
RépondreSupprimerTu as raison, je n'ai pas choisi le meilleur titre pour découvrir Bolano. Je ferzai une autre tentative... mais pas tout de suite. Il a écrit des pavés !
SupprimerJe me suis aussi essayée à un de ses recueils posthumes (pour le printemps latino d'ailleurs), que j'ai abandonné... c'est dommage de décourager le lecteur en sortant ces textes que comme le souligne Nathalie l'auteur n'aurait sans doute pas publiés... le conseil que je donne toujours pour découvrir Bolano, c'est de commencer par Nocturne du Chili, qui est court et très bon, et donne une très bonne idée du reste de son œuvre...
RépondreSupprimerJe prends note de ton conseil car je trouve dommage d'être passée à côté de cet auteur
SupprimerJe l'avais acheté aussi pour le printemps latino, et il a fini dans une boîte à livres. J'ai abandonné dans la première nouvelle, je crois, en ayant l'impression de ne rien y comprendre. Dire que je croyais avoir fait un choix astucieux ! :)
RépondreSupprimerah, c'est bien ce qui me semblait ! Je l'ai cherché sur ton blog maos pas trouvé
SupprimerBouh, ça confirme mes craintes. J'en ai pris mon parti : j'ai de toute façon des listes d'envie trop longues pour m'obstiner à vouloir lire des auteurs dont je suis sûre à 98% qu'ils ne sont pas faits pour moi 😁.
RépondreSupprimerC'est un critère de sélection comme un autre mais il me convient bien aussi
SupprimerJ'avais commencé un de ses pavés (même pas peur) , lu une centaine de pages, mais pas accroché suffisamment pour continuer;..
RépondreSupprimerTu as quand même tenu 100 pages ! Bon, je me sens moins coupable d'avoir fini en diagonale
SupprimerJ'avais noté "Amuleto" pour le lire et puis quand j'ai lu la quatrième de couverture j'ai renoncé, je me suis dit tout de suite que cet auteur était trop intello pour moi, et puis en ce moment j'ai du mal avec les lectures difficiles...mais je ne dis jamais "jamais"...il faudrait voir si d'autres titres ne sont pas plus abordables, je n'aime pas passer à côté d'un texte moi non plus...
RépondreSupprimerAprès quelques lectures difficiles, j'ai besoin de me reposer un peu aussi avec des lectures plus légères
SupprimerVoilà un auteur que je vais laisser à d'autres lecteurs ou lectrices
RépondreSupprimerJe n'ai pas commencé par le bon livre... mais les autres sont des pavés !
SupprimerBon, ben, ça, ce n'est pas pour moi.
RépondreSupprimerIl faut dire que mon billet ne donne pas très envie de lire Bolano
SupprimerAvec cet auteur, j'ai l'impression que soit on adore, soit on s'y perd... J'ai pensé à lui pour ce challenge, mais finalement, j'ai préféré ne pas prendre de risques.^^ Je pense aussi que c'est le genre d'auteur qu'il faut lire quand on sent que c'est le bon moment, un peu comme un appel du livre (en espérant que ce soit le bon).
RépondreSupprimerTu as raison. Il faut attendre le bon moment... je vais laisser passer un peu de temps
SupprimerInconnu à mon bataillon... Mais je vais passer joyeusement... je suis déjà dans la violence sociale avec un roman Colombien, ça va me suffire !
RépondreSupprimerje te comprends, on a besoin de respirer après une lecture difficile
SupprimerJe note le nom de l'auteur que je ne connais pas mais pas ce recueil qui ne semble pas t'avoir convaincue.
RépondreSupprimerJe te conseille de commencer par un autre livre de l'auteur
Supprimerah depuis le temps que je le croise, il est très prisé des lecteurs américains du coup je l'ai croisé énormément mais à chaque fois quelque chose me retenait, et beaucoup finalement abandonnent. Je note donc le conseil d'Inganmic (Nocturne du Chili) mais je ne me presse pas ... je suis un peu comme Sacha j'ai déjà une PAL longue comme un bras avec des lectures qui je pense me plairont donc pourquoi se faire mal ? mais c'est bien d'avoir essayer, même si ton billet confirme mes craintes
RépondreSupprimerCela faisait longtemps (même très longtemps) que je voulais lire Bolano sans réussir à me décider. Je crois que je sentais que ce n'était pas pour moi.
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