Hotaru. Aki Shimazaki

Hotaru. Aki Shimazaki


 Les romans d’Aki Shimazaki sont autant de pièces d’un puzzle, qui peuvent se lire dans le désordre. Ce premier cycle romanesque est composé de Tsubaki, Hamaguri, Tsubame, Wasurenagusa et Hotaru. Chaque volet offre un nouveau point de vue narratif, se joignant au chœur des protagonistes précédents et/ou suivants. Dans Hotaru (littéralement Luciole en Japonais), c’est une étudiante en archéologie qui prend la parole. Sa grand-mère Mariko est mourante. La jeune fille se penche à son chevet et recueille un secret de famille dévoilant l’origine de son père, Yukio. La confession de sa grand-mère arrive à un point nommé dans la vie de notre narratrice et l’empêchera sans doute de tomber dans un piège amoureux. Notre héroïne s’appelle Tsubaki. Ce mot, qui signifie Camélia, est aussi le titre du premier volet de cette fresque familiale. La boucle est ainsi bouclée, la narration circulaire rendant hommage au grand cycle de la vie. 

C’est avec un brin de nostalgie que je termine ma lecture de la pentalogie du Poids des secrets. J’ai été bluffée par la construction parfaitement maîtrisée de cette intrigue aux multiples facettes, ainsi que par le style écriture à la fois sobre et sensible de l’autrice. Sachant qu’Aki Shimazaki n’écrit pas dans son idiome maternel mais en Français, une langue apprise sur le tard, je suis d’autant plus admirative. Il n’y a rien de trop dans ses opus, chaque mot est pesé, aucune phrase n’est anodine. Les sujets abordés sont tous dérangeants (guerre, bombe atomique, tremblement de terre, poids des traditions, ostracisme de classes, mensonges, infidélité…) et pourtant la lecture de ses romans semble presque légère. Dans ce chaos, en effet, il y a de la poésie et de la beauté. Il y a la nature qui console et aussi de bonnes personnes qui redonnent confiance en l’humanité. 

Aki Shimazaki a reçu plusieurs prix littéraires pour la pentalogie du Poids des secrets dont le prix Canada Japon et prix littéraire du Gouverneur général du Canada. La romancière d’origine japonaise a publié trois autres cycles romanesques : Au cœur du Yamato (Mitsuba, Zakuro, Tonbo, Tsukushi et Yamabuki) et L’Ombre du chardon (Azami, Hôzuki, Suisen, Fuki-no-tô et Maïmaï). Son nouveau cycle, Une clochette sans battant, comprend à ce jour Suzuran (2020), Sémi (2021), No-no-yuri (2022) et Niré (2023). Il y a donc de bonnes chances pour que je me lance, un jour ou l’autre, dans une nouvelle expérience de lecture en compagnie d’Aki Shimazaki. 

Un autre avis que le mien : Cléanthe

Keisha a lu la pentalogie intitulée Au coeur du Yamato,  Sunalee a lu L'ombre du charbon et Maggie a commencé le cycle de La clochette sans battant.

Le Poids des secrets, tome 5 : Hotaru. Aki Shimazaki. Babel, 136 pages (2009)


Commentaires

  1. Merci! J'ai lu une autre pentalogie et guette une autre. C'est addictif.

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  2. Bon, bon, j'espère ne pas tarder une fois encore à me replonger dans ce cycle. Mon libraire est fan. Il n'arrête pas d'essayer de vendre cette pentalogie à chaque fois qu'il en a l'occasion.^^ Je l'entends des fois au loin, pendant que je farfouine dans un autre rayon.

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    1. Il est amusant ton libraire ! ... mais il a raison d'insister. La pentalogie est très agréable à lire (même si les sujets abordés sont lourds). Le style d'écriture en rend la lecture facile.

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  3. Merci pour le lien ! Oui, la dernière pentalogie et tous les romans de cette romancière sont extraordinaires ! Je vois que tu as envie de continuer à lire les autres pentalogies, j'espère qu'elles te plairont ! Je n'ai jamais été déçue :-)

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    1. C'est bon à savoir. Quand j'ai vraiment aimé un écrivain, j'ai toujours peur d'être déçue par ses autres romans.

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