La Cantine de minuit T.01. Yarô Abe
La cantine de minuit c’est une institution dans l’univers du manga. Une bonne vingtaine de volumes sont déjà parus au Japon, 14 tomes en France, 1 livre de cuisine inspiré de la BD, une série télévisée japonaise de 50 épisodes reprise par Netflix (Midnight Diner: Tokyo Stories), plusieurs récompenses prestigieuses comme le Grand prix du manga, Prix Shōgakukan, deux sélections Festival d'Angoulême … c’était largement suffisant pour que je tente l’expérience.
Il s’agit d’un vrai manga ; donc on le lit dans l’autre sens, de la droite vers la gauche (c’est un coup à prendre). Les 2 ou 3 premières pages sont en couleurs, le reste en noir et blanc. Les arrières plans sont sans fioritures mais les faciès assez reconnaissables. Plus qu’une intrigue en continue, le manga est une succession de saynètes, de personnages qui défilent dans un izakaya ouvert uniquement la nuit. Les isakayas sont des petits restaurants traditionnels japonais qu’on pourrait comparer à nos bistrots ou aux bars à tapas espagnols. L’établissement est situé dans un quartier chaud de Tokyo. La clientèle est donc plutôt représentative du milieu interlope (stripteaseuses, acteurs de porno, yakuzas, escrocs à la petite semaine,…). Le propriétaire les accueille avec bienveillance la plupart du temps et leur prête une oreille attentive avec une éternelle clope entre les doigts. Sur lui, en revanche, on apprendra pas grand-chose dans ce premier volume. Il a une cicatrice qui lui barre l’œil gauche ce qui ouvre la porte à de nombreuses suppositions.
Je comprends le côté addictif de cette série et je ne dis pas ça pour faire un jeu de mots facile. Comme dans une série télévisée, on s’attache facilement aux personnages et on a envie de savoir comment ils vont évoluer. Par contre, je ne peux pas dire que les recettes soient très développées dans la BD ni qu’elles ont toujours stimulé mes papilles. Ce n’est qu’une histoire de goût (je n’aime pas les algues, par exemple) et donc pas un frein à la lecture de ce manga. Pour les aventuriers de la gastronomie, c’est même plutôt un moteur (désolée pour les métaphores automobiles intempestives). J’ai lu cet album avec plaisir mais sans plus. Je pense que le charme opère davantage dans la continuité. A suivre, donc !
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📌La Cantine de minuit T.01. Yarô Abe, traduit par Miyako Slocombe. Le Lézard Noir, 300 pages (2017)
J'aime beaucoup cette série (autant en livre qu'à la tv), je devrais d'ailleurs la continuer, je ne sais plus trop où j'en suis. Indépendamment des mangas, il existe d'ailleurs un livre de recettes.
RépondreSupprimeroui, j'ai vu pour le livre de recettes. Cela me donne une idée de cadeau de fin d'année.
SupprimerJ'ai lu les 2 ou 3 premiers volumes et j'ai beaucoup aimé, c'est tellement sympa. Ce qui compte, c'est l'ambiance autour d'une cuisine simple, la chaleur d'un plat, les souvenirs associés... C'est sûr que si tu cherches une recette de bon petit plat, il vaut mieux changer de crèmerie.
RépondreSupprimerLe premier commentaire était bien passé. Comme tu le dis, c'est surtout l'ambiance, les tranches de vie qui comptent. Je pense continuer la série mais je ne chroniquerai pas tous les tomes.
SupprimerJ'ai lu les deux premiers, c'est sympa, mais je n'avais pas envie de poursuivre plus avant... J'ai trouvé que c'était original, et y ai même trouvé une spécialité que je n'aurais jamais cru exister au Japon...
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