Vine Street. Dominic Nolan
Ce polar anglais nous conduit dans les milieux interlopes de Soho où les aristos aiment venir s’encanailler sur des airs de jazz. L’histoire débute au milieu des années 30 lorsque la MET (comprenez la Police métropolitaine du Grand Londres) avait ses quartiers à Vine Street. Leon Geats est un flic solitaire, connu des mères maquerelles et des petites frappes. Lorsqu’une prostituée est assassinée, il doit collaborer avec un collègue de la Brigade Volante, Mark Cassar (surnommé "Le Flic le Flouze" en référence à ses tenues vestimentaires chics), et l’enquêtrice Billie Massey de la "brigade des Mœurs et des Night-clubs".
Durant cette période tumultueuse de l’entre-deux guerres, les pratiques policières manquent de déontologie et que des flics ripoux acceptent volontiers des pots de vin. La MET a pourtant fait le ménage dans ses rangs quelques années plus tôt mais il semble que le boulot ne soit pas terminé. Le héros de ce roman, lui-même, est un peu ambivalent. Il est alcoolique, comme sa mère, et doit louvoyer pour protéger ses indics. Sa hiérarchie est pressée de classer l’affaire et tente de faire passer le meurtre pour un suicide… sauf que d’autres morts vont suivre. Le modus operandi est similaire et les femmes sont toutes d’origine étrangère, essentiellement des Françaises. L’enquête de Geats se corse lorsque les services secrets interviennent. L’une des victimes serait une espionne sous couverture. La traque ne fait que commencer ! On comprend qu’elle va durer plusieurs décennies puisque la première scène du roman se déroule en 2002 alors que Mark Cassar est sur son lit de mort, son épouse Billie à son chevet.
Il y a des moments où j’ai un peu perdu le fil, d’autres où les pièces se sont emboîtées un peu trop tôt, mais pour rien au monde je n’aurais lâché ce polar avant la fin. Dominic Nolan a su parfaitement restituer l’atmosphère de la capitale anglaise durant les années folles puis pendant le Blitz et jusqu’aux début des sixties. Le lecteur a littéralement la sensation de battre le pavé en compagnie de Geats et de ses acolytes voire de se frotter aux différents clans de gangsters londoniens. Ce n’est pas joli-joli ; c’est même très glauque. Bref, c’est du bon roman noir, bien corsé !
Je dis chapeau aussi au traducteur qui a dû s’amuser pour trouver des équivalences adaptées au langage imagé des malfrats, mousmés, michetons, camés et autres noctambules peu recommandables.
💪Une idée de lecture piquée chez Belette et qui entre parfaitement dans le cadre des challenges Pavés de l’été et Epais de l’été.
📌Vine Street. Dominic Nolan, traduit par Bernard Turle. Rivages, 672 pages (2024)
L'auteur semble avoir fait un formidable travail d'immersion !
RépondreSupprimeroui, je pense qu'il a fait aussi beaucoup de recherches historiques
SupprimerBonjour Doudoumatous
RépondreSupprimerContribution aux Epais de l'été bien prise en compte, grâce à toi le cap des 30 000 pages cumulées pour toutes les participations est passé aujourd'hui!
Je l'avais déjà noté chez Belette (content de voir que tu mets que toi aussi!), et la mention "se lit en deux jours" est une raison de plus pour moi de le chercher en bibli... mais, vérification faite, sur la vingtaine disponibles en "papier" (je ne lis pas en ebook!) sur Paris, seuls 3 sont disponibles à ce jour!
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Je suis ravie d'avoir pu contribuer à ce challenge. Je ne pensais pas que ce roman avait autant de succès (même s'il le mérite) car je ne l'ai pas vu beaucoup dans les médias
Supprimereh bien, 672 pages et tu as parfois perdu le fil, mais je le note ! mon beau-père adore ce genre de polars, j'espère le dénicher à la BM
RépondreSupprimerL'intrigue est un peu compliqué mais tellement intéressante que ce n'est pas très grave. Il faut se laisser porter
SupprimerJe l'avais déjà repéré je ne sais plus où, et je suis bien tentée. J'espère juste que le glauque reste supportable... ;-)
RépondreSupprimerJe ne connais pas ton seuil de tolérance mais l'auteur n'insiste pas plus que nécessaire sur les blessures des victimes. Le décor, les quartiers interlopes de Londres, contribuent beaucoup à cette ambiance très noire
SupprimerTu es suffisamment emballée pour que je le note, même si je ne suis pas très pavés en ce moment.
RépondreSupprimerC'est un pavé mais il se lit facilement (du moment qu'on est pas trop sensible). Le style d'écriture est fluide.
SupprimerTrop gros pour moi en cette période surchargée mais je note dans un coin de ma mémoire.
RépondreSupprimerIl y a pas mal d'activité sur la blogosphère en ce moment ce qui est plutôt motivant. Au cas où tu trouverais quand même un peu de temps, il faut savoir que le livre se lit très vite. Belette l'a terminé en deux jours.
SupprimerLe Londres des années 30 : pourquoi pas.
RépondreSupprimerL'auteur a fait du bon boulot de ce côté là. En le lisant, j'ai pensé que ce polar servirait très bien le challenge "Sous les pavés, les pages" à venir.
SupprimerJe ne connais pas, mais je ne suis pas sûr que le sujet me tente vraiment...
RépondreSupprimerPourtant si tu aimes les polars et/ou les romans noirs, il me semble que ce livre pourrait te plaire
SupprimerJe ne l'ai pas beaucoup vu sur les blogs, mais pas mal sur Instagram. Les avis sont tout aussi enthousiastes que le tien, il faudrait que je le lise un jour. J'aime bien ces romans qui excelle à faire revivre l'atmosphère d'une ville, d'une époque, et si c'est Londres en plus...
RépondreSupprimerL'intrigue est complexe mais l'auteur sait tenir son lecteur en haleine. Les avis sur Bibliosurf sont tous positifs pour l'instant.
Supprimerje me méfie toujours des polars , mais il m'arrive d'en lire mais surtout d'en offrir.
RépondreSupprimerCelui-ci est d'excellente facture mais je le déconseille aux âmes sensibles
SupprimerMerci pour ton article fort intéressant. Je le note mais j’attendrai d’avoir quelques jours de calme pour m’y adonner.
RépondreSupprimerCela pourrait te plaire toi qui aime les romans policiers
SupprimerEpoque et cadre forcément attirants ! Je note.
RépondreSupprimerOn sent que l'auteur s'est bien documenté. C'est une véritable immersion dans les lieux interlopes des années 30 jusqu'à la seconde guerre mondiale
SupprimerUn auteur de roman noir que je ne connais pas encore...mais je le note pour plus tard, je ne suis pas trop concentrée en ce moment pour lire des pavés...mais durant l'hiver oui sans aucun doute.
RépondreSupprimerL'ambiance du roman se prête très bien à une lecture hivernale
SupprimerL'époque est intéressante. Mais je ne lis pas de pavé, même si je viens de faire une exception... Qui pourrait se renouveler pour un roman et un auteur qui me tente vraiment vraiment, là ce n'est pas le cas !
RépondreSupprimerIl ne faut pas s'arrêter au nombre de pages. Le roman se lit très bien
SupprimerJe note. Chez Rivages Noir, on peut faire confiance.
RépondreSupprimerC'est un éditeur que j'apprécie beaucoup aussi. En tout cas ce polar est réussi.
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