Méfiez-vous de l'eau qui dort. Jodi Compton

Méfiez-vous de l'eau qui dort. Jodi Compton


Jessica (Jessie) April Ryan, 21 ans, étudiante à l’Université du Minnesota, disparaît le 30 octobre 2005, lors de la fête du Démon qu’elle a organisé avec ses co-locataires. Son corps est retrouvé le jour d’Halloween en fin de journée. Son meurtrier l’a abandonné dans une benne à ordure devant un magasin de reprographie de Saint-Paul. Dès lors, les bureaux de police des Cities (les villes jumelles de l’agglomération de Minneapolis-Saint Paul) héritent d’une Red Ball (titre du roman en V.O), c’est à dire une affaire majeure. Il faut dire que le cas de Jessie Ryan a d’abord été traité comme un enlèvement et n’a pas reçu l’attention qu’il méritait. Or, Roy Nedegaard, le grand-père de la victime, a occupé un poste important au sein de la police de l’Etat et fait pression sur ses anciens collègues. C’est dans ce cadre que l’inspectrice Sarah Pribek, est invitée à rejoindre le BCA (Bureau chargé des enquêtes criminelles) et le FBI pour enquêter sur cette affaire en tant que représentante du bureau du shérif du comté d’Hennepin.  La jeune femme n’hésite pas longtemps avant d’accepter bien qu’elle soit en formation de reconversion pour devenir secouriste. Son mari, l’ex policier Mike Shiloh est en prison pour une sombre histoire de vol de voiture. 

Voici une intrigue policière rondement menée ! Un coupable idéal apparaît assez rapidement dans l’enquête mais il semble qu’il parvienne à berner la police et à lui échapper momentanément. Par ailleurs, les enquêteurs doivent remplir certaines zones d’ombres concernant la psychologie des protagonistes et le modus operandi du tueur. Il faut des preuves tangibles pour arrêter un suspect !

Méfiez-vous de l'eau qui dort est le type de polar que j’apprécie. Sa construction est plutôt traditionnelle mais les personnages sont bien campés et il y a du rythme. Jodi Compton sait créer une atmosphère particulière, s’attardant sur des détails qui donnent du corps au récit. Son héroïne, l’inspectrice Sarah Pribek, est parfaitement convaincante. C’est une jeune femme moderne (sans être une pasionaria), une enquêtrice efficace (sans être arriviste) et une fine psychologue.  Personnellement j’ai envie d’en savoir davantage sur son parcours et la tournure que prendra sa vie après la libération de son mari. J’ignore pour l’instant si la romancière américaine a prévu de poursuivre la série ou si ce troisième épisode doit la clôturer. Elle est l’auteur d’une autre série (non traduite en français à ce jour) mettant en scène Hailey Cain, une ancienne élève de l’Académie militaire de West Point. 

Méfiez-vous de l'eau qui dort. Jodi Compton. Editions du Masque, 320 pages (2022)


Commentaires

  1. Ça pourrait être aussi le genre de polar qui me parle. Il y en a tant. Difficile de faire le tri et son choix dans le lot.

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    1. La forme est très "traditionnelle" mais c'est un polar efficace.

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  2. Pourquoi pas, s'il croise ma route.

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    1. C'est un bon polar. Rien d'extravagant ni de très original mais l'intrigue est bien menée et les personnages sont convaincants. Personnellement, je ne demande pas davantage.

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