Mon maître et mon vainqueur. François-Henri Désérable

Mon maître et mon vainqueur. François-Henri Désérable


 C’est l’histoire a-priori banale d’un triangle amoureux. Vasco aime Tina qui aime Vasco et Edgar qui aime Tina. Le premier est conservateur à la BNF, la seconde est comédienne et le troisième travaille dans la finance publique. Tina aime la poésie et surtout Verlaine et Rimbaud. Elle doit se marier avec Edgar avec lequel elle a deux enfants en bas âge. Vasco, lui, ne peut se résoudre à la laisser partir. Tout cet imbroglio nous est rapporté par leur meilleur ami, narrateur et alter-ego de l’auteur, qui aime à s’interpeler lui -même en s’appelant « mon petit père ». 

Waah ! Que d’émois en 192 pages !  Pourtant, en choisissant le lauréat du Grand prix du roman de l’Académie française, je craignais de me retrouver avec un texte un peu guindé. Mais que nenni… et même, bien au contraire ! Tantôt érudit, tantôt truculant, ce roman nous parle de la passion amoureuse… et de sexe aussi (l’auteur tient beaucoup à le préciser). 

Le lecteur sait dès le début que l’histoire se finit mal. Elle se termine, en fait, chez un juge que l’auteur a convoqué depuis le roman de Tanguy Viel (avec son accord), Article 353 du code pénal. Ce n’est pas son seul hommage littéraire. François-Henri Désérable cite Paul Verlaine, dont l’un des vers a inspiré le titre de ce livre… mais aussi Arthur Rimbaud, bien-sûr, et puis encore Charles Baudelaire ou Stendhal… Bref, il s’amuse de la littérature, des mots, de la justice et du cœur humain surtout.

📌Mon maître et mon vainqueur. François-Henri Désérable. Gallimard, 192 p. (2021)


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les Doigts coupés. Hannelore Cayre

Les Naufragés du Wager. David Grann

Neuf vies. Peter Swanson

La maison allemande. Annette Hess

Une saison pour les ombres. R.J. Ellory