Malamute. Jean-Paul Didierlaurent

Malamute. Jean-Paul Didierlaurent


 Jean-Paul Didierlaurent s’est fait connaître du grand public grâce à son roman intitulé Le liseur du 6h27, paru en 2014. Pour ma part, je viens seulement de découvrir cet écrivain originaire des Hautes Vosges. Cette région sert justement d’écrin à Malamute, le nouveau roman de Jean-Paul Didierlaurent. Pour ceux qui, comme moi, l’ignoraient, le Malamute d’Alaska est une race de chien dont la force est appréciée dans le tractage de traîneaux. Le pilote de l’attelage est le musher. Devenir musher, c’est justement le rêve de Dragan Radovic, l’un des personnages clefs du drame qui s’annonce dans la station de ski de la Voljoux.

Nous sommes en 1976. Après 14 années passées dans la légion française, Dragan a gagné un précieux sésame : un passeport qui va lui permettre de s’installer dans l’hexagone. Après avoir acquis une ferme solide mais un peu délabrée, le Slovaque retourne au pays chercher sa promise, la belle Pavlina. Ensemble, ils conduisent leurs chiens, 4 Malamutes (3 mâles et une femelle), jusqu’à la Voljoux. Bien entendu, rien ne va se passer comme ils l’auraient souhaité dans ce pays d’accueil où le climat est parfois rude et les habitants prompts à tirer des conclusions sur l’enchaînements de certains évènements. 

Trente ans et des poussières ont passé quand la jeune Emmanuelle Radot s’installe dans la ferme des « Russkoffs » ainsi que la nomme les gens du cru. Son voisin, le vieux Germain Grosdemange est un homme bourru qui préfère la solitude à l’agitation du monde. En dépit de l’insistance de sa fille Françoise, il refuse d’aller finir sa vie en EHPAD. Après une grave chute dans les escaliers de sa cave, il a néanmoins été obligé d’accepter son « deal » : l’EHPAD ou la présence d’un parent à demeure. Entre la peste et le choléra, l’ancien bucheron a choisi Basile, son petit neveu, dameur saisonnier à la Voljoux. Le jeune homme, quant à lui, a accepté de s’occuper de l’octogénaire en échange du gîte gratuit. Comme tous les autres personnages convoqués par Jean-Paul Didierlaurent, Basile traîne quelques casseroles derrière lui. Or, suite à une tempête de neige mémorable, nos trois compères vont se trouver prisonniers dans un huis clos où le passé va s’inviter malgré eux. 

Malamute. Jean-Paul Didierlaurent. Au Diable Vauvert, 368 p. (2021)


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