The Dubrovnik Book Club. Eva Glyn

The Dubrovnik Book Club. Eva Glyn

Les romans autour des livres, librairies et bibliothèques sont largement plébiscités par les lecteurs mais s’avèrent souvent décevant.  Je savais donc à quoi je m’exposais avec ce titre mais je cherchais un livre facile à lire en Anglais et qui me permettrait de découvrir une ville d’Europe de l’Est. Dubrovnik est rarement mise en avant dans la littérature et pourtant, elle a de nombreux atouts. La perle de l’adriatique peut s’enorgueillir d’une position géographique privilégiée au sud de la côte dalmate et d’un patrimoine extraordinaire, inscrit sur la liste de l’Unesco. L’ancienne cité-État de Raguse attire encore plus de touristes depuis qu’elle est devenue le décor de Port-Réal, la capitale des Sept-Couronnes dans la fameuse série Game of Thrones (à partir de la 2ème saison).

Evidemment le livre d’Eva Glyn n’a rien en commun avec la saga romanesque de George R. R. Martin. The Dubrovnik Book Club se classe plutôt dans la catégorie des romans Fell good. En temps normal, je ne suis vraiment pas amatrice du genre mais l’attrait de Dubrovnik a été le plus fort. Claire, l’héroïne, s’y est installée pour quelques mois après une longue convalescence liée à un épisode de covid-19. Sa grand-mère Fran et son deuxième mari Nono Jadran (nono signifie grand-père en Croate) l’ont accueillie chez eux  à bras ouverts. Avant la maladie, Claire a travaillé comme libraire chez Foyles à Londres. Elle vient de trouvé un emploi temporaire à Dubrovnik. Siméon, le propriétaire du Welcoming Bookshop l’a embauchée comme directrice intérimaire. Luna, la vendeuse, est encore un peu inexpérimentée pour assumer cette responsabilité. Elle est néanmoins très motivée et prête à aider Claire du mieux qu’elle peut. Les deux jeunes femmes sympathisent et leur relation dépasse rapidement le cadre strictement professionnel. 

Chaque personnage de ce roman porte un poids dont il a du mal à se débarrasser. Claire est terrorisée par l’idée de retomber malade, Luna n’ose pas avouer publiquement son homosexualité, Vedran (le cousin de Claire) a été victime de cyber harcèlement suite à la disparition non élucidée de sa compagne et Karmela (une cliente de la librairie) souffre encore des stigmates de la guerre de Croatie (1991-1995) après la dislocation des la Yougoslavie. Tout ce petit monde se retrouve chaque mois dans le cadre d’un club de lecture. La liste des ouvrages est présentée à la fin du roman. Les sept grandes parties sont découpées selon la temporalité de leurs réunions et portent les titres des livres qu’ils ont sélectionnés : Le Murder Club du jeudi de Richard Osman, Raison et Sentiments de Jane Austen, La Saison des papillons noirs de Priscilla Morris, Les Nageurs de la nuit de Tomasz Jedrowski… ces ouvrages ont tous un rapport avec l’intrigue et /ou la vie des héros. 

Si on met de côté les quelques passages romantiques, The Dubrovnik Book Club a plusieurs atouts pour séduire les lecteurs. C’est un roman choral distrayant. Sans être original, il aborde des sujets qui ne sont pas toujours consensuels.  Sa construction est ingénieuse, le rythme est assez soutenu et l’autrice décrit bien la ville de Dubrovnik. Le lecteur a la sensation de déambuler, à ses côtés, dans la ville-musée : son vieux port, la Stradun (l’axe central de la vieille ville et artère pavée qui concentre les monuments majeurs), La forteresse Lovrijenac, Le Palais du Recteur (Knežev dvor),  la Tour Minceta, le Palais Sponza, le mont Srđ qui culmine à environ 415 m au-dessus de la ville et auquel on accède grâce au téléphérique. L’île de Lokrum est également un site incontournable. 

💪J’ai lu le roman d’Eva Glyn dans le cadre du challenge "Sous les pavés les pages" organisé par Ingannmic et Athalie

📚D'autres avis que le mien chez Maximka, Cathy, Veronika, Jill, Anne, Karen,...

📝Une visite de Dubrovnik via le blog d'Antoine

📌The Dubrovnik Book Club. Eva Glyn. Harper Collins, 384 pages (2024)

Challenge Sous les pavés, les pages 2025


36 commentaires:

  1. je ne l'aurais pas tenté, bonne surprise !

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    1. oui, c'est une lecture légère. ça fait du bien de temps en temps

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  2. Tu te doutes que ce titre ne m'attire pas vraiment... mais je vois que tu as y trouvé ton compte, et merci pour cette proposition qui permet d'ajouter Dubrovnik à notre cartographie urbaine !

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    1. oui, j'aime bien des lectures faciles de temps en temps. Et la découverte virtuelle de Dubrovnik était motivante

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  3. Je note notamment pour le côté immersif.

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    1. l'ambiance de la ville est très bien rendue. Cela donne très envie d'y aller

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  4. Lire en anglais s'avère plus aisé avec ce genre de livres, je me souviens, avec Agatha Christie (qui n'est pas feel good, mais du mystère ça aide)

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    1. oui, j'aime bien lire Agatha Christie en anglais. Le niveau de langue est accessible, il y a des chapitres courts et le lecteur est motivé pour découvrir le coupable

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  5. Évidemment Dubrovnik c'est tentant. Mais je crains que ça ne suffisent pas à me passionner.

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    1. Je comprends. Le but pour moi était aussi de trouver un livre facile à lire en Anglais

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  6. malgré mon assiduité à Duolingo je suis encore bien incapable de lire en anglais , dommage pour moi, et j'envie tous ceux et toutes celles qui peuvent le faire. en anglai sou dans toute autre langue.

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    1. J'essaie d'entretenir de temps en temps ma connaissance de la langue mais je suis un peu fainéante et j'ai beaucoup perdu.

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  7. Ca change des paysages anglais ou écossais qu'on retrouve souvent dans ce genre de romans, mais je constate qu'il t a malgré tout un chat sur la couverture 😉. J'aime bien ce type de lecture légère moi aussi de temps en temps, et surtout en anglais. Sans doute à cause de l'ironie, ça passe bien dans cette langue quand ça peut faire nunuche en français.

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    1. Oui, le chat fait une ou deux apparitions. Je suis d'accord sur le fait que certains passages paraitraient plus gnangnans en Français.

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  8. Dubrovnik est une fort belle ville mais un peu trop touristifiée de nos jours, je le crains.

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    1. oui, je crois que les autorités cherchent des solutions pour limiter un peu le tourisme de masse

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  9. PHILIPPE1.10.25

    Je ne sais pas si je lirai ce livre, mais j'espère pouvoir visiter Dubrovnik un jour. Je suis allé en Croatie, mais nous ne sommes pas allés jusque là. Je le regrette encore !

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    1. Quand je vois les photos de Dubrovnik, je comprends que tu regrettes. La ville dispose d'un superbe patrimoine. Mais on ne peut pas toujours tout faire !

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  10. Je serais bien incapable de découvrir ce livre en anglais et je suis très admirative que tu puisses le faire...Un jour peut-être par contre j'aimerai visiter Dubrovnik ça oui...

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    1. Les Anglo-saxons sont assez spécialistes de ce type de romans donc j'en profite pour entretenir un peu mon Anglais. Le livre donne très envie de visiter Dubrovnik. J'ignorais avant cela tout ce que cette ville peut offrir aux touristes.

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  11. Ce genre de titre me fait penser au roman Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de pomme de terre.

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    1. oui, c'est vrai, maintenant que tu le dis. J'ai lu "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de pomme de terre" il y a un petit moment maintenant mais je me souviens qu'on en sort requinqué. Cela fait du bien de temps en temps.

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  12. Je n'aime pas ce genre mais comme j'ai découvert Dubrovnik la sublime en automne dernier, je pourrais presque me laisser tenter !

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    1. Le roman lui rend bien hommage. Cela donne envie de visiter cette ville

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  13. C'est le genre de livre dont la couverture me tente toujours, mais je vais rarement plus loin car je sais que je serai déçu. Par contre, tu sembles y avoir trouvé ton compte. Et pour une lecture en vo, c'est sans doute la lecture idéale.

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    1. En effet, pour les lectures en VO, je favorise, les romans légers, les cosy crimes, etc. Il me faut un niveau de langue accessible, des chapitres courts, une intrigue assez haletante.

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  14. Dubrovnik la sublime ? Cela me donne des idées ! Pas trop difficile le livre ? Il me tente parce qu'il parle de Dubrovnik.

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  15. Avant je craquais facilement pour les romans autour des livres, librairies, etc, et si en plus c'était l'occasion d'un dépaysement, je n'hésitais pas, mais il y a eu une prolifération du genre à un moment, surtout à la sauce feel good, et je n'y trouvais plus mon compte. Je pense passer pour celui-ci, mais c'est vrai que Dubrovnik, c'est plutôt original comme lieu d'action.

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    1. Il y a des thèmes accrocheurs en diable comme les livres, les chats, la cuisine... je suis généralement bon public (j'aime alterner des lectures faciles et de plus ardues) mais je finis, comme toi, par me lasser.

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  16. oui Dubrovnik - quelle bonne idée ! même si mon intérêt ces jours-ci est pour le pays d'à côté. Par contre, je ne suis pas du tout attiré par les romans feel good (je suis même presque allergique) du coup je passe mon chemin. Je lis presque qu'exclusivement en anglais, et tu sais que tu peux retrouver ton niveau en continuant de lire régulièrement en anglais. Il y a pas mal d'auteurs abordables (je te déconseille par contre les classiques victoriens qui regorgent de termes trop anciens). Mais tu peux lire tous les auteurs contemporains je pense. c'est cool !

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    1. en général, je me tourner vers des polars et des cosy mysteries, faciles à lire. Lire plus souvent en anglais fait partie de mes bonnes résolutions pour 2026. On verra bien

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  17. La ville Dubrovnik comme fond de l’histoire m’intéresserait beaucoup, c’est vraiment original ! Si j’ai bien compris, l’autrice n’est pas croate et grâce à un article, j’ai appris que son genre d’écriture est "escapist relationship-driven fiction » ou « romantic escapism » que je ne connaissais pas, mais par les temps qui courent, ce genre de livres peut être surement bénéfique aux nombreux lecteurs !

    Feel good ne me gêne pas, mais ce que je ne supporte pas c’est feel good en français EN AUDIO :)

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    1. Je ne connaissais pas du tout ces termes mais ils semblent appropriés. Je ne lirais pas ce genre de romans tout le temps mais en Anglais ça passe mieux

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