Voici un roman que l’on hésite à classer dans la catégorie des romans policiers ou des thrillers. Il y a effectivement un forcené qui tient une arme à feu et une commandante de police qui tente de négocier pour qu’il relâche ses otages… mais il n’y a apriori ni cadavre (sauf peut-être dans le placard) ni véritable enquête. L’échange entre le criminel et la policière est en réalité une longue confession ou plutôt une mise à nu du ravisseur. Il s’appelle Julien alias Ju. C’est un travailleur social. Il était volontaire pour tenir la permanence de Noël à l’Association. Alors, comment en est-il arrivé à tenir en joue trois de ses collègues?
Les voisins sont tous dehors, attirés par les gyrophares des voitures. Parmi eux, il y a Jessica, une habituée de l’Association. Et puis, sa petite fille, Laïla, qui a passé en vitesse un manteau trop léger par-dessus son pyjama. La commandant (sans E de féminisation de la fonction, elle y tient bêtement) Maurane Le Queuvre, qui a dû tirer un trait sur son réveillon de Noël en famille, fait son boulot avec abnégation. Il faut amener le suspect à se rendre sans faire plus de casse. Alors, elle l’écoute patiemment. C’est l’histoire d’une dépression, d’un burn-out, des dérives du monde associatif aussi. Voilà, c’est un roman social, profondément humain. L’écriture est juste. Karine Sulpice sait de quoi elle parle. Elle a été avocate en droit de la famille et du travail. Les bons sentiments est un très bon premier roman.
📚D'autres avis que le mien via Babelio et Bibliosurf
📌Les bons sentiments. Karine Sulpice. Liana Levi, 176 pages (2025)

Je ne connais pas ce roman qui a l'air très bien. C'est vrai que le travail social en général est difficile, il y a beaucoup de burn out. Bonne journée
RépondreSupprimerJe trouve ça bien de leur rendre hommage au travers de ce roman. Le personnage principal, même s'il a complètement craqué et séquestre ses collègues, suscite l'empathie. Sans l'excuser, on comprend comment il en est arrivé là
Supprimerje me méfie un peu des premiers romans mais j'ai sans doute tort.
RépondreSupprimerJe trouve que celui-ci, en tout cas, est très réussi. L'autrice devait le porter en elle depuis un moment.
SupprimerL'histoire me rappelle un peu La petiote de Benoît Philippon qui ne m'avait pas emballée par le mélange d'humour et de drame social. Ca me semble mieux traité ici.
RépondreSupprimerJ'ai apprécié le fait que les personnages ne soient pas caricaturaux.
Supprimeril a l'air prometteur !
RépondreSupprimerLe sujet est bien traité, les personnages sont crédibles, c'est une réussite.
SupprimerMerci Alexandra, c’est tout à fait le genre de romans qui me fait me jeter dessus comme Golum sur « mon précieux » ;-)
RépondreSupprimerJ'en suis ravie. L'autrice mérite qu'on parle de son roman.
SupprimerJ'aime assez le catalogue de cette maison d'édition. Aaah la catégorisation des romans devient de plus en plus compliquée, je trouve, entre les mélanges de genre, ceux qui ne sont pas exactement tel genre ou un autre... et la plupart des auteurs n'aime pas trop être catégorisé, ils estiment écrire des histoires, point. Roman social ici, ça me semble pas mal.:)
RépondreSupprimerSans compter que certains auteurs aiment casser les codes du genre. Ici, c'est une intrigue qui pourrait être tirée d'une histoire vraie. Elle a le mérite de dénoncer certaines dérives au sein du monde social. Ce n'est pas si facile car il est déjà ingrat et on a pas envie d'en rajouter une couche.
SupprimerJe note ce roman social qui évoque un milieu en souffrance et à bout de souffle.
RépondreSupprimerL'autrice a trouvé une manière de l'aborder qui ne fait pas fuir le lecteur, au contraire. Il est pendu au monologue du personnage principal, happé par son histoire.
SupprimerSans urgence, mais voilà, tu en parles, alors...
RépondreSupprimerC'est un opus qui se lit très vite. En quelques heures, c'est plié. Le temps d'un voyage en train pour se rendre à son réveillon, par exemple. Il ne prend pas de place dans le sac à main ou la poche de manteau.
SupprimerJe me laisserai bien tenter pour son propos social.
RépondreSupprimeroui, c'est intéressant. L'autrice nécessite pas à parler de choses qui fâchent.
SupprimerTu en parles bien alors tu me tentes mais pour l'instant rien dans mes médiathèques alors il n'y a rien d'urgent.
RépondreSupprimerA garder peut-être pour le Challenges des Gravillons chez La Petite liste car le roman fait moins de 200 pages
SupprimerLa couverture n'est pas attirante, mais ce que tu dis du livre, oui !
RépondreSupprimerComme quoi, il ne faut pas toujours se fier à la couverture !
SupprimerS'il arrive à ma bibliothèque je n'hésiterai pas à le lire. Ce n'est pas si souvent les romans dans le monde du travail social.
RépondreSupprimerC'est vrai, le sujet est délicat
SupprimerEn effet. Ca peut être intéressant.
RépondreSupprimerCela fait longtemps que je ne me suis pas tournée vers cette maison d'édition, dont j'apprécie généralement les publications.. Ce serait l'occasion !
RépondreSupprimerUn roman français sur ce thème ! Voilà qui est intéressant !
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